Après deux jours d’intenses débats, le Parlement libyen a accordé sa confiance à l'équipe gouvernementale provisoire dirigée par Abdel Hamid Dbeibah.
Le gouvernement de l’homme d’affaires de 61 ans a obtenu la confiance du Parlement. Sur 132 députés, 121 ont validé la liste proposée par la nouvelle équipe gouvernemenale de transition libyen.
Aussitôt la confiance du Parlement accordée, le nouveau Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah, nommé à l’issue d’un processus politique supervisé par les Nations unies, a réitéré ses promesses : réunifier le pays et les institutions, être à l’écoute de tous les citoyens en souffrance, vu la situation économique catastrophique, s’occuper du développement des régions d’une manière équitable et fournir tous les efforts nécessaires pour organiser les élections générales en fin d’année. « Je vous remercie pour votre confiance […] Ce sera le gouvernement de tous les Libyens […] La Libye est une et unie », a réagi le Premier ministre Dbeibeh.
Le vote tenu le 10 mars à Syrte a été salué comme « historique » pour un cabinet né d'un processus parrainé par l'ONU et qui doit contribuer à sortir le pays du chaos en le menant jusqu'à des élections en fin d'année. Selon les médias locaux, Abdel Hamid Dbeibah et les membres de son cabinet prêteront serment lundi 15 mars à Benghazi, considérée comme la deuxième ville du pays.
Après son élection en février comme nouveau Premier ministre, le milliardaire libyen Abdelhamid Dbeibeh a entamé son processus de formation d’un nouveau gouvernement. La formation gouvernementale intérimaire a pris en compte l’équilibre entre la compétence et la représentation régionale de manière à ce qu’elle soit représentative de tout le pays.
Cette équipe où une femme, pour la première fois en Libye, prendra la tête du ministère des Affaires étrangères, sera opérationnelle, jusqu’à la date espérée des élections générales.
Malgré les critiques formulées en raison notamment du nombre jugé trop important de postes ministériels, le nouvel exécutif suscite de nombreux espoirs parmi la population et la communauté internationale qui espèrent un retour de la paix dans ce pays marqué par une décennie de violences. Ce gouvernement d’union censé unir l’est et l’ouest libyen qui revendiquaient chacun le pouvoir conduira le pays jusqu’à la prochaine élection présidentielle qui se déroulera le 24 décembre prochain.
Mais avant, l’actuel gouvernement devra mettre à profit les prochains mois pour stabiliser l’économie et créer les conditions favorables pour l’organisation du prochain scrutin ; une tâche ardue, vu l’état actuel du pays.