Au terme de la 22e édition de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans(CAN U20) qui s’est déroulée du 14 février au 6 mars à Nouakchott, en Mauritanie, trois femmes arbitres ont positivement impacté ce tournoi par leur savoir-faire.
Akhona Makalima (Afrique du Sud), Mariem Chedad (Mauritanie) et Adja Isseu Cissé (Sénégal), telles sont les trois femmes arbitres de l’édition 2021 de la Coupe d’Afrique des nations U20 Total qui a été remportée par le Ghana. Elles étaient sous les projecteurs des médias du fait qu’elles ont bien dirigé les matchs dont elles avaient la charge durant cette compétition. Le travail de ces trois amazones suscite également l’admiration dans la mesure où l’humanité tout entière célèbre le mois de la femme( mars).
« Nous avons l’habitude de siffler dans les championnats locaux et c’est cette continuité que d’être appelée à officier durant les compétitions masculines sur le plan continental », a estimé la Sud-africaine et ancienne footballeuse Makalima.
Reconvertie en arbitre en raison de l’absence de perspective dans son collège pour poursuivre sa carrière de footballeuse, elle se sent comme un poisson dans l’eau dans le football masculin.
Au sifflet lors du match Cameroun-Mozambique (4-1) au premier tour de la CAN U20 Total, elle pense qu’il est parfois nécessaire de marquer sa présence quand on siffle les footballeurs.
« C’est une question de personnalité et j’invite les femmes à faire du sport et à intégrer les instances », a ajouté la Sud-africaine, avant d’estimer que c’est l’endroit où elles peuvent donner libre cours à leurs ambitions et à leur leadership.
« Je me sens bien dans le football et l’arbitrage est un endroit où une femme arrive à faire parler son leadership », a-t-elle fait savoir sur le site Cafonline.
La Sénégalaise Adja Isseu Cissé pense que la CAF devrait aller encore plus vite dans la désignation des arbitres femmes dans les compétitions masculines. Elle espère voir dans un futur proche des dames siffler des finales de compétitions continentales. « J’espère qu’ils ne vont pas nous en vouloir pour cela », a averti la Sénégalaise qui a grandi dans un milieu où l’arbitrage fait la loi.
Nièce de l’ancien arbitre international sénégalais, Badara Mamaya Sène (décédé en 2020) qui a sifflé la finale de la CAN 1992, elle a déclaré à Caonline qu'elle adore officier lors des compétitions masculines. « Il y a plus d’engagement, ils viennent jouer en donnant tout », a expliqué Adja Isseu Cissé qui a été deuxième assistante lors du match Cameroun-Mozambique.
Selon le site de la CAF, la Mauritanienne Mariam Chedad tarde encore à comprendre ce qui lui est en train d’arriver.« C’est tout simplement immense pour moi, ma famille, les femmes de mon pays. J’espère que mon exemple fera tache d’huile et j’appelle mes sœurs à ne se fixer aucune limite, notre pays a besoin de tous ses talents aussi bien féminins que masculins », a indiqué cette métisse et étudiante mauritano-ukrainienne.
La vulgarisation de leur travail a été réussie grâce à l’initiative de la CAF consistant à désigner les femmes aux compétitions masculines. Espérons ainsi que cette tendance ira crescendo.