Projeté en avant-première le 12 mars à Canal Olympia, « Héritage » est un film documentaire qui a donné la parole aux jeunes congolais de différents secteurs et départements du pays pour s’exprimer sur leurs ressentis et leurs attentes en matière d’emploi et d’entreprenariat.
Ne dit-on pas que la jeunesse, c’est l’espoir de demain, ou plutôt l’héritage d’une nation ! C’est ce qu’affirme bel et bien le documentaire « Héritage », réalisé par Claver Lembouka, sous l’idée originale de Michrist Kaba Mboko, fondateur de l’Observatoire 242, une plateforme dédiée à la jeunesse congolaise.
A l’image d’un ambassadeur de la jeunesse, Michrist a sillonné Pointe-Noire, en passant par Dolisie, Brazzaville, Kinkala, Oyo, Owando, jusqu’à Makoua pour recueillir les témoignages de quelques jeunes ainsi que des aînés, à propos des opportunités socio-professionnelles à saisir au Congo. Ainsi, historien, cadres de banque et du secteur pétrolier, cinéaste, styliste, photographe, promoteur du secteur touristique, agriculteur, pâtissier et même sage du village, se sont tour à tour livrés à cœur ouvert.
En 40 min et à la manière d’une caméra baladeuse, ce film dévoile de manière édifiante et captivante la façon dont la jeunesse congolaise a jugé bon de prendre à-bras-le corps le combat de sa destinée. Ceci, en dépit de quelques difficultés pouvant se dresser sur son chemin. A travers ce documentaire, le public découvre des preuves visuelles d’une jeunesse battante ; celle qui n’attend pas tous des pouvoirs publics mais qui, avec des moyens du bord et beaucoup de détermination, arrive à faire bouger les lignes.
« Les voyages modifient notre façon de voir, qui à son tour modifie notre manière de faire. Durant ce périple, j’ai été fasciné de découvrir une jeunesse congolaise qui surprend, tant elle séduit par son imagination, son énergie, sa passion débordante, son enthousiasme, son talent et ses rêves. Ce qui me dérange parfois chez elle, c’est sa proportion à se lamenter des difficultés, ainsi que son appétence à chercher des boucs émissaires en tout et pour tout », commente Michrist Kaba Mboko dans ce film.
De ce fait, si le pessimisme sur l’avenir demeure fondé pour une partie de la jeunesse, « Héritage » est plutôt une invite à comprendre que « nous tenons chacun dans sa main, le potentiel de l’échec ou de la réussite. Toutes les mains sont habiles. Mais, il faut les employer de la bonne façon pour récolter les récompenses que nous pouvons atteindre ».
Appréciant l’œuvre dévoilée au public, l’actrice et réalisatrice, Liesbeth Mabiala, estime que le fonds de ce film est très riche car il parle de la jeunesse et montre les défis auxquels elle est confrontée au quotidien dans le secteur de l’emploi. Outre l’aspect propagandiste qu’elle met d’ailleurs à l’écart, Liesbeth a félicité toute l’équipe pour le travail abattu. « Sur la forme, j’aurai bien aimé qu’un réalisateur professionnel concrétise ce film car il y a plusieurs aspects à revoir pour le rendre encore plus beau », a-t-elle fait savoir.
« Je félicite l’observatoire 242 qui à travers ce film nous fait voir qu’il y a beaucoup de talent, de génie, de savoir-faire dans notre belle jeunesse. Etre jeune n’est pas un handicap. Bien au contraire, c’est une fenêtre d’opportunités », a déclaré Vadim Osdet Mvoumba, premier secrétaire de la Force montante congolaise.