Paru à Paris en France chez Edilivre, le troisième recueil de poèmes de Isaac Itoua compte soixante-seize pages. Il invite les amoureux de la lecture à aimer la nature.
L’ouvrage de Daniel Isaac Itoua révèle en effet une importance insoupçonnée de l’escargot. Pourtant, la seule prononciation du terme escargot n’aurait pas suffi à faire comprendre la profondeur de ce mot et la nature de cet animal. A travers cet ouvrage, Daniel Isaac Itoua, amoureux de la nature et attaché à sa forêt de Tsakosso renvoie à son biotope naturel. Il invite les lectrices et lecteurs à aimer la nature, non seulement parce que les animaux sont d’une symbolique importante, mais aussi parce que l’Homme, selon lui, est lié à son environnement.
“Paroles d’escargot” contient des textes tels que : Demain, trop tard ; La marche de l’escargot ; Ma coquille ; Epitaphe de l’escargot ; La douleur ; Tristesse ; L’ennui ; Inianga Ngoôndô. L’actualité s’est invitée également dans cet ouvrage avec la pandémie de Coronavirus, que l’auteur analyse sous un angle autre que médical ou scientifique avec des textes comme : Coronavirus, quelle conduite ; crime contre l’humanité ; Signe d’un retour au pays des dieux ? ; Covid-19 et l’effet escargot ; Confinement- deconfinement- reconfinement. Daniel Isaac Itoua dénonce aussi les travers de la société humaine : égoïsme, cupidité, gourmandise…, les textes comme : Chien et grand sphinx ; Et pourtant sort de ma forêt ; Devant l’intérêt ; Il y a l’homme, il y a le temps ; Malheur ; Les griffes de la tortue ; Le déclic ; Œuvre de malédiction ; Si ça ne ; Oui, Gilbert Modet ! ; Le tout puissant me demande ; Lèkwa ; Devant les escargots de la forêt de Tsakosso, en disent long.
Préfaçant l’ouvrage de Daniel Isaac Itoua, Obambé Gakosso s’interroge sur des aspects suivants : A quoi servent les mots ? A quoi devraient servir les mots ? Comment utiliser les mots ? Comment devrait-on utiliser les mots ? « Il y en a qui pensent que les mots sont pauvres et que c’est à nous de leur donner de la richesse. Je pense que certains mots sont pauvres. Mais, il y en a qui sont d’une richesse incommensurable. Des mots comme papa (père) ou maman (mère). Je suis sûr que pour le commun des mortels, un mot comme escargot est à priori, d’une banalité affligeante », écrit-t-il.
Pour l’auteur de cet ouvrage, les animaux sont d’une symbolique importante. Pour ce faire, Daniel Isaac Itoua est l’Africain par excellence qui sait que l’homme n’est rien sans son environnement. Flore, faune et humain font corps. Et son attachement à son biotope naturel est éloquent aux pages 9 et 36, écrit le préfacier. En effet, il y a des hommes qui ont beau s’éloigner de leur terroir pour des études, qui ont beau prendre des avions, des trains, des bateaux, mais qui sont toujours ramenés vers chez eux, là où tout a commencé, pour eux. C’est le cas de Daniel Isaac Itoua.
Né le 10 décembre 1957 à Kayes (département des Plateaux) en République du Congo, Daniel Isacc Itoua est un écrivain disposant d'une œuvre qui s’imprègne des traditions mbôsi et gangulu. Il est connu comme anthropologue : instruments de musique traditionnelle des Mbôsi du Congo, secrets et applications (L’Harmattan, 2014), Et si le Kiebe-Kiebe vous était conté ? Tradition initiatique du Congo-Brazzaville (L’Harmattan, 2018). Il est aussi poète : Chants de l’horloge du temps humain (La Doxa, 2017) et Du cœur de l’arbre (Edilivre, 2020). “Paroles d’escargot” son troisième recueil de poèmes est vendu à 11,50 Euros soit environ 7500 FCFA.