RDC : le Comité national des IXèmes Jeux de la Francophonie s’enlise

Mardi, Mars 23, 2021 - 16:45

Les violons ne s’accordent pas entre le Haut-représentant du chef de l’Etat et le nouveau directeur national des Jeux, tous deux membres du Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF).

L’organisation de la neuvième édition des Jeux de la Francophonie tangue et les acteurs retenus pour piloter le projet congolais tardent à imprimer le rythme nécessaire pour relancer la machine. Le lancement des travaux de construction des infrastructures n’est toujours pas effectif alors que les querelles intestines amenuisent les chances du pays hôte, contrairement à l’ordonnance du chef de l’Etat du 14 février 2021 qui astreint aux résultats les nouveaux animateurs du Comité national des IXèmes Jeux de la Francophonie (CNJF).

Les récentes nominations du Haut-représentant du chef de l’Etat au CNJF, Didier Tshiyoyo Mbuyi, le 14 février, et du directeur national des Jeux, Joe Nkoï Kimpoke, le 2 mars, répondent au souci du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi de gagner le pari de l’organisation des jeux de la Francophonie à Kinshasa. L’ordonnance du chef de l’Etat du 14 février fait état de « l’impérieux besoin d’accélérer les préparatifs des IXèmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa au regard des contraintes et chronogrammes actuels ».   

La pose de la première pierre pour le démarrage des travaux de construction des infrastructures annoncée à deux reprises au cours du mois de mars n’a pas eu lieu tandis que les minutes s’égrainent au détriment de la RDC. En lieu et place, le Comité, nouvellement installé, s’enlise dans une crise sans pareille l’opposant à elle-même et aux anciens membres des commissions, véritables poumons de l’organisation.

Les violons sont loin de s’accorder entre le Haut-représentant du chef de l’Etat, Didier Tshiyoyo Mbuyi et le nouveau directeur national des Jeux, Joe Nkoï Kimpoke, tous deux membres du CNJF. Comme dans l’équipe précédente, la guerre de leadership entre le Haut conseil des Jeux (précédemment appelé : Comité de pilotage) et la direction nationale des Jeux bat son plein. A l’origine de cette crise, le non respect des attributions telles que fixées par l’ordonnance du chef de l’Etat mettant en place le CNJF.

Les empoignades entre ces instances empêchent une avancée sereine des préparatifs. Le compromis autour des sites devant abriter les différentes compétitions demeure fragile, les appels d’offres continuent à trainer dans les tiroirs du CNJF et le dossier hébergement pose encore des problèmes. Serait-ce à la Fikin ou au stade Tata Raphaël ? Les cœurs sensibles s’abstiennent désormais de tout pronostic et le comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) s’impatiente.

A la présidence de la République où ont convergé, au cours du mois de mars, les lettres du collectif des agents licenciés et du directeur national des Jeux, l’on n’exclut pas la désignation d’un nouveau haut-représentant du chef de l’Etat pendant que le CIFJ attend des signaux positifs de la RDC, à quelques quinze mois des jeux. L’arbitrage du président de la République doit remettre les pendules à l'heure et relancer définitivement la machine  du CNJF.

Jeannot Kayuba
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