Organisé en prélude à la 1re édition du festival de photographie « Kokutan’Art » qui se tiendra du 20 au 24 avril, le concours du meilleur-photo a récompensé, le 20 mars à Brazzaville, Cid Lyther pour son travail remarquable sur le rapport autochtone-bantou.
Le travail présenté par Cid Lyther s’intitulait « Autochtone-Bantou : fraternité et résilience ». Selon lui, ce sujet s’imposait à lui de façon naturelle car il avait à cœur de parler des faits de société dont on accorde peu d’attention. Dans son travail, il a voulu montrer le combat pour l’égalité, la fraternité ainsi que la résilience présente en chaque être humain en cas de coup dur. « Je me devais de rendre hommage aux amis autochtones et bantous qui consacrent leur vie à changer les choses dans les forêts, souvent exploitées à tort. On est dans un monde qui a besoin de l’apport de tout le monde pour aller de l’avant, qui sait peut-être que les remèdes aux maladies d’aujourd’hui ou de demain proviendront de la forêt », a-t-il noté.
Heureux d’avoir remporté ce premier concours de roman-photo au Congo, Cid Lyther nourrit le désir de voir la photographie d’auteur se développer et attirer davantage d’adeptes au Congo. Cette victoire, il la dédie particulièrement à ses amis de la forêt (Clément, Philomène, Moussa, Sidney…) qui se battent tous les jours à préserver leur environnement à travers des gestes simples et sains.
Comme récompense, Cid Lyther a reçu un chèque de 600 000 FCFA, soit 300 000 FCFA en qualité de meilleur photographe et 300 000 FCFA pour le meilleur scénario de la compétition du concours de meilleur roman-photo. Par ailleurs, ses œuvres feront l’objet d’une exposition-photo et d’une publication dans les médias.
De son vrai nom Therance Ralff Lhyliann, Cid Lhyther est détenteur d’un master en électromécanique et professeur prestataire au lycée technique industriel de Kinkala. Sa rencontre avec la photographie relève d’un hasard du destin. « J’en avais marre de passer des stages qui n’aboutissaient pas et je démarre avec la photographie en fin 2017 sur un coup de tête. Très vite, je me suis fait repérer par quelques artistes. Et de là, j’ai fait des rencontres exceptionnelles qui m’ont permis de participer à quelques projets majeurs de ma carrière, parmi lesquels : le projet ASPC-OMF visant à améliorer les conditions de vie des autochtones, l’exposition collective sur les 140 ans de la ville de Brazzaville », a-t-il expliqué.
Notons que les Rencontres internationales de la photographie d’auteur de Brazzaville, Kokutan’Art, souhaitent avant tout à promouvoir la création et la production photographique contemporaine en Afrique en général et au Congo en particulier. De ce fait, elles réuniront aussi bien des photographes nationaux qu’internationaux, administrateurs culturels, commissaires d’expositions et critiques d’art, autour des ateliers, conférences-débats, projections cinématographiques et d’une exposition-photo collective. Sa première édition s’invitera essentiellement à l’Institut français du Congo du 20 au 24 avril, sur le thème « L’Afrique en face ».