Sept nouvelles peignent avec ironie l’ambiance de la vie à Libreville. Le livre est publié aux éditions Dagan à Porto Novo au Bénin.
L’écrivain gabonais Éric Joël Békalé mène le lecteur dans un périple au cœur de Libreville. Comme la plupart des grandes villes africaines, la misère côtoie l’exubérance. Dans les sept nouvelles, les personnages et la description pittoresque des lieux mettent en évidence l’imaginaire et le quotidien du Librevillois lambda, faisant de ce recueil une riche carte postale.
Comme il est présenté à la quatrième de couverture, « Libreville » est un recueil de nouvelles confectionné comme un roman dont les lieux et les personnages se baladent à travers les textes. Divungi, un chef de famille alcoolique, cocu et au chômage, qui passe ses journées dans l’errance. Son ami, un fou qui évangélise les trottoirs tout en cherchant à se débarrasser du glaçon imaginaire qui s’est logé dans sa tête à cause du froid de l’hiver lors de son séjour en France. Monsieur Mendene, alias Jésus, un malfrat recherché par la police et couvert par les autorités, qui s’est improvisé pasteur pour blanchir l’argent de ses criminelles activités.
A côté des copains de Divungi avec qui, il s’empiffre de l’alcool à longueur de journée pour s’évader de la dureté de la vie, il y a aussi les femmes. Maître Rita Ngozo, une brillante avocate au service des démunis. Marie-Louise Ogoula, une belle et ravissante femme qui, après avoir connu le succès grâce à sa beauté, va connaître la déchéance. Viviane avalée par un serpent à cause d’une bague magique dérobée dans un salon de coiffure. Précarité, chômage, alcoolisme, prostitution, routes cabossées, insalubrité, inondation, pédophilie, trafic humain, autant de réalités lugubres qui pimentent les intrigues de ce recueil satirique édité en 2016 avec le précieux concours du maire de la ville éponyme, Mme Rose Christiane Ossouka Raponda.
Eric Joel Békalé a publié auparavant deux anthologies aux éditions Dagan, « 50 figures de la littérature gabonaise » et « 50 figures de la poésie gabonaise ».