Ces violences sont à la base de déplacements massifs des populations civiles vivant dans la région du grand Kasaï.
Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) plaide déjà en faveur d'une assistance humanitaire à l'endroit de ces déplacés qui ont tout abandonné. Les agences humanitaires, indique le HCR dans un communiqué de presse, se rendent actuellement dans les zones affectées pour évaluer la situation. La plupart des personnes déplacées, qui ont fui en hâte, ont tout abandonné derrière elles. Elles ont besoin d'abris, de nourriture et d'un accès aux services médicaux. La majorité d'entre elles est accueillie au sein des communautés locales qui luttent déjà pour faire face à des ressources limitées. D'autres dorment en plein air.
Dans le souci de soulager tant soit peu le calvaire de ces civils déplacés, le HCR achemine du matériel de secours, notamment des bâches en plastique pour les abris, des moustiquaires, des couvertures, des jerrycans et des kits d’ustensiles de cuisine depuis la capitale, Kinshasa, mais, fait savoir l'agence onusienne, les besoins sont supérieurs au volume disponible pour aider cinq mille familles. Le HCR soutient, par ailleurs, que des ressources supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour aider les personnes déplacées dans la région. A ce jour, le HCR n'a reçu que 12% du montant de deux cent quatre millions de dollars nécessaire à ses opérations en RDC.
Citant les autorités locales, le HCR révèle qu' environ vingt et un mille Congolais, principalement des femmes et des enfants, ont été déplacés depuis le 28 mars dernier par des affrontements entre les groupes ethniques Luba et Kuba dans la localité de Bakwakenge au Kasaï. Selon certaines informations, au moins treize personnes ont été tuées, de nombreuses autres ont été blessées et cent quatre-vingt-dix maisons ont été réduites en cendres.