Elles proposent que le Secrétariat exécutif national de la Céni soit régi par la loi plutôt que d’être sous la dépendance totale du président de la centrale électorale.
Dans une déclaration faite le mercredi 21 avril portant sur les réformes électorales en cours, la plate forme des confessions religieuses a appelé les députés nationaux à minimaliser l’influence politique sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Elle a proposé que tous les membres du Bureau de la centrale électorale soient issus de la société civile et les partis politiques désignent leurs représentant à la plénière de ladite institution parmi les personnalités indépendantes qui n’ont pas participé aux activités des partis politiques les cinq dernières années.
« Nous attendons un grand changement dans la composition du bureau de la Céni où l’idéal serait que tous les membres soient issus de la société civile. Le maximum serait un bureau avec une répartition paritaire. Il convient d’éviter à tout prix un bureau contrôlé par une famille politique », a relevé la déclaration. Cette proposition comme du reste toutes les autres, s’inscrit dans la logique de « renforcer les mécanismes légaux susceptibles de garantir l’indépendance de la Céni de façon à rassurer tous les compétiteurs électoraux de la crédibilité des élections de 2023 ».
En vue d’atteindre les objectifs assignés pour la désignation des membres de la Céni, la plate forme des confessions religieuses encourage l’option de la liberté des composantes à choisir leurs représentants à la Céni. En cas de manque de consensus dans une composante, a-t-elle précisé, le bureau de l’Assemblée nationale devrait désigner trois personnalités indépendantes compétentes pour des bons offices dans un délai limité. « Car l’Assemblée nationale ne peut pas, à la fois, désigner et entériner », a-t-elle ajouté.
Les confessions religieuses plaident également pour la mise en place d’une commission, avec une représentation paritaire de trois composantes, pour assurer le suivi et le contrôle de la Céni par une évaluation technique périodique. Aussi, ont-elle déclaré, compte tenu du rôle capital que joue le Secrétariat exécutif national de la Céni, il convient que ce soit régi par la loi plutôt que de le laisser sous la dépendance totale du président de la centrale électorale.