Accord sur le climat : Joe Biden met la pression sur les Etats signataires

Samedi, Avril 24, 2021 - 15:00

Le président américain, Joe Biden, a réuni les 22 et 23 avril, un sommet virtuel mondial sur le climat. Ce moment marquerait le retour des Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement et une volonté de faire baisser les émissions de gaz. 

Joe Biden est déterminé à encourager la coopération internationale sur la lutte contre le réchauffement climatique. A l’occasion, il va présenter un objectif « ambitieux » de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), devant  40 dirigeants du monde  présents audit sommet, dont le pape François. Il s’agit de placer les Etats-Unis au centre de la lutte contre le changement climatique et de redonner de la crédibilité au pays de l’oncle Sam, après le mandat de Donald Trump, qui avait quitté l’accord de Paris sur le climat. Le président américain pourrait annoncer la réduction de ses émissions de CO2 de moitié d’ici 2030, pour contribuer à maintenir la planète sous les +2 degrés, voire 1,5 degré, comme le stipulait l’accord de Paris de 2015.

Une étude de l’organisation météorologique mondiale (OMM) rapporte que l’année 2020 a été l’année la plus chaude enregistrée, à égalité avec 2016 et 2019. Washington a prévenu qu’il fera pression sur ses invités pour que ces derniers relèvent leurs ambitions sur le climat. « Nous avons l’occasion d ‘être agressifs et nous allons la saisir », a déclaré la conseillère de Joe Biden pour le climat, Gina McCarthy. « Nous devons agir », a déclaré à son tour Joe Biden, mettant en garde contre « le coût de l'inaction » et insistant sur l' « impératif moral et économique » de la lutte pour le climat, face à « un moment de péril et d’opportunité extraordinaire ». Il a rappelé qu’« aucune nation ne peut résoudre cette crise à elle seule, et ce sommet est une étape sur la voie d'un avenir sûr, prospère et durable ».

Tous les pays, sans exception, ont accepté le compromis américain, à savoir, réduire le GES de 55% ( en général) d’ici 2030, y compris la Chine et la Russie - malgré les relations tendues avec Washington. « Les pays doivent cesser d’investir dans les énergies fossiles pour s’assurer que leur reprise économique après la pandémie soit bien verte », a souligné Asa Persson, analyste de Stockholm Environment Institute.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a invité les dirigeants du monde entier à agir ensemble pour résoudre la crise, surtout à « se concentrer sur la menace existentielle du changement climatique ». Ajoutant que : « Mère nature n’attend pas […]. Nous avons besoin d'une planète verte - mais le monde est en alerte rouge ».

Enfin, le patron de l’ONU a souligné la nécessité d’une percée en matière de financement et d'adaptation, essentielle pour garantir la confiance et une action collective. « Les bailleurs de fonds et les banques de développement multilatérales et nationales doivent passer de 20% à 50% de tous les flux de financement climatique vers la résilience et l'adaptation », a-t-il souligné. Le sommet de la journée de la terre intervient 6 mois avant le grand sommet  de Glasgow, en Ecosse, de l’ONU sur le climat, la COP26 prévue en novembre prochain. Les pays signataires seront appelés à mettre à jour leurs objectifs d’émission pour la prochaine décennie.

Noël Ndong
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