Pour la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), ONG de défense des droits de l’homme, l'audit permettra de déceler tous les membres de l’équipe gouvernementale sortante ainsi que les responsables des entreprises du portefeuille de l’Etat qui ont détourné les deniers publics et les mettre, le cas échéant, à la disposition de la justice pour qu’ils répondent de leurs actes.
Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole, a salué l’investiture, le 26 avril 2021, du gouvernement de « warriors » (guerriers) conduit par le Premier ministre, Michel Sama Lukonde. Ce défenseur des droits de l’homme dit également profiter de cette occasion pour exhorter le Premier ministre et toute son équipe à se mettre du côté du peuple congolais, surtout dans la protection des populations des provinces de l’Est du pays et d’autres parties de la République démocratique du Congo (RDC) où sévit la guerre et des conflits armés.
Pour Emmanuel Adu Cole, en plus de pacifier l’est du pays, le gouvernement Sama Lukonde doit tabler sur l’Etat de droit ainsi que la bonne gouvernance, etc. « Nous pensons que comme maintenant il n’y a plus le chemin de Kingakati, chez l’autorité morale, pour une consultation avant la prise de décision, on va voir les capacités de règne de M. le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo », a-t-il fait savoir dans cet entretien du 27 avril. Et d’appeler le chef de l'Etat de profiter de ces deux années qui restent avant les élections pour marquer de son empreinte l’histoire politique et sociale de la RDC. Sinon, a-t-il prévenu, les Congolaises et Congolais ne lui donneraient jamais le deuxième mandat.
Willy Bakonda extradé vers Kinshasa
Réagissant à l’extradition, le même jour, de l’ancien ministre en charge de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga, arrêté à Brazzaville, le président de la FBCP félicite la collaboration entre les autorités des deux Congo qui a permis à ce que le fugitif soit cueilli et retourné en RDC.
Au-delà du rapatriement de cet ex-ministre, Emmanuel Adu Cole conseille un audit de la gestion de tous les ministres sortants ainsi que des mandataires publics. Car, pour ce défenseur des droits de l’homme Willy Bakonga n’a pas été le seul membre de cette équipe gouvernementale conduite par Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui a été accusé de détournement des deniers publics ou sur qui ont pesé les soupçons d’avoir puisé dans la caisse de l’Etat.