La recherche de financement reste le principal défi à relever pour les acteurs du numérique au Congo. Les entreprises entendent profiter du Salon des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), qui se tient à Brazzaville, pour séduire de nouveaux partenaires.
L’accompagnement que reçoivent les acteurs congolais du numérique provient des partenaires de la Banque mondiale, l’Agence française de développement et de la Banque européenne d’investissement (BEI). Lors de la deuxième journée du salon Osiane, consacrée principalement au financement du numérique et de l’innovation, ces partenaires ont renouvelé leur volonté de soutenir la transformation digitale en cours au Congo.
En mars dernier, le fonds européen a pris un nouvel engagement visant à accélérer les investissements dans la transition numérique et à améliorer l’accès au financement pour les acteurs économiques du pays. Cet apport vise à promouvoir les meilleures pratiques numériques, techniques et financières internationales pour assurer un développement durable et élargir les possibilités offertes aux entrepreneurs congolais.
À la faveur de trois accords de financement qu’elle a conclus avec le gouvernement du Congo, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale et la Société générale Congo, la BEI entend contribuer à la construction des infrastructures numériques pouvant engendrer des avantages économiques et sociaux. De plus, l’écosystème numérique pourra ainsi accéder à de nouveaux financements et accroître sa résilience.
Au total 65 millions d’euros, environ 42,5 milliards FCFA, ont été débloqués en faveur du Congo et de la sous-région, avec comme priorités le renforcement de la croissance économique et la création d’emplois. Au Congo, la BEI appuie le programme de modernisation de l’administration publique à travers le projet e-gouv, ainsi que l’accès des entreprises du secteur privé aux moyens digitaux.
Une enveloppe de 400 mille euros, soit plus de 261 millions FCFA sont dédiés au projet d’assistance technique pour permettre la réalisation des études de faisabilité approfondies afin de déterminer les meilleurs moyens de moderniser les connexions numériques nationales et internationales.
Tous ces engagements ont été salués par les intervenants du salon de l’innovation à Brazzaville, comme pour les investissements réalisés dans la construction des infrastructures de la fibre optique par la Banque mondiale. Les efforts de l’Agence française de développement sont remarquables dans la formation des jeunes et la réforme du marché du travail au Congo.
Ces investissements correspondent aux ambitions des autorités politiques congolaises au premier rang desquelles le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, et au désir des entrepreneurs locaux. Mais, ces derniers veulent aller à la conquête de nouveaux marchés sous-régionaux et mobiliser des investissements étrangers.