Le ministre congolais en charge de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a appelé le 29 avril à la recherche des solutions aux défis de sécurisation maritime dans le Golfe de Guinée.
Il s’est exprimé à l’ouverture d’une réunion des chefs d’état-major des marines nationales des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée.
Selon lui, en effet, « malgré les efforts déployés par nos Etats, les actes de pêche illicite, de banditisme en provenance de la mer et des actes de piraterie continuent d’être perpétrés ».
« Au vu de ce tableau, nous pouvons nous interroger sur l’efficacité et l’efficience des stratégies et des mesures prises jusque-là, de même que sur nos capacités d’action sur le terrain », a-t-il déclaré.
Riche en hydrocarbures et en ressources halieutiques, le Golfe de Guinée fait l’objet de piraterie et d’actes illicites en mer. Les pays membres de cette région sont tenus de coordonner leurs actions en mer afin de sécuriser cette zone maritime stratégique.
« Nos Etats sont pleinement conscients des menaces qui proviennent du domaine maritime dont ils tirent l’essentiel de leurs richesses nationales. Les enjeux pour relever le défi sécuritaire dans cet espace sont d’ordre financier et humain », a signifié le ministre Charles Richard Mondjo.
Président du conseil des ministres du conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, il a souligné que les conclusions de la réunion des chefs d’état-major des marines nationales permettront aux pays de la CEEAC de redéfinir la stratégie régionale de sécurisation du Golfe de Guinée.
La réunion des chefs d’état-major des marines nationales s’est tenue en visioconférence à cause de la pandémie de Covid-19.
Le président de la commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo, a fait savoir que les menaces des intérêts vitaux des Etats de la CEEAC en mer risquent de faire du Golfe de Guinée l’un des espaces maritimes les plus dangereux au monde.
« Compte tenu de l’importance des marines nationales en tant que maillon essentiel des systèmes pertinents de lutte contre l’insécurité en mer, la convocation de la réunion des chefs d’état-major vise à recueillir leurs contributions à la mise en place effective de l’architecture de sûreté et de sécurité maritimes de la CEEAC… », a-t-il renchéri.