La Confédération africaine de football (CAF) a publié lors de son comité d’urgence, le 3 mai, la liste des stades homologués pour les prochains matches des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Le stade Alphonse-Massamba-Débat a reçu un avis favorable mais pas celui de l’Unité à Kintélé.
Selon le constat, vingt- deux des cinquante –six pays africains se retrouvent aujourd’hui sans stades. Selon la tendance qui se dégage, ils verront leurs matches des éliminatoires de la Coupe du monde être délocalisés dans un autre pays disposant des pelouses de qualité si les matches se disputent au mois de juin. Un détail qui pourrait peser pour un éventuel report des éliminatoires de la zone Afrique. La décision du report sera validée le 15 mai par le comité exécutif de la CAF.
Pour les problèmes des stades, la CAF, rappelons-le, avait déjà brandi la menace avant de prononcer les sanctions au cours de son comité d’urgence. L’instance africaine avait, en effet, exigé à ses associations membres d’organiser désormais des matches dans des stades aux normes, c’est-à-dire avec pelouse, gazon naturel ou synthétique dernière génération.
Le Congo est sauvé de justesse par cette sanction puisque le stade Alphonse-Massamba-Débat dispose depuis les 11e Jeux africains d’une pelouse répondant aux normes. Le stade construit à la faveur des premiers Jeux africains en 1965 est la seule enceinte congolaise citée pour accueillir les rencontres alors que le pays en compte plusieurs. Le récent stade de l’Unité à Kintélé, le plus grand du pays en termes de capacité (60.050 places ) ne figure pas sur la liste. Il a accusé le coup à cause de sa pelouse qui manque d’entretien. Ce stade n’abrite plus les rencontres sportives. Quel gâchis !. Que dire alors de la pelouse du Complexe sportif de Pointe-Noire qui se trouve aussi dans un état très déplorable.
Le Cameroun qui venait d’accueillir le championnat d’Afrique des nations et qui s’apprête à abriter la Coupe d’Afrique des nations s’en sort bien avec cinq de ses stades validés. L’Afrique du Sud , le seul pays africain à avoir organisé la phase finale de la Coupe du monde de football, dispose plus d’installations approuvées avec treize suivie de l’Egypte et du Nigeria (sept) et du Maroc (six). La Guinée équatoriale (quatre) vient après le Cameroun. En République démocratique du Congo, seul le stade du Tout puissant Mazembe a reçu un avis favorable.
Les pays comme le Sénégal, le Mali, le Burkina faso, le Libéria, la Gambie, la Namibie, le Malawi, le Burundi, l’Eswatini, la Centrafrique, le Sud Soudan, la Somalie, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe, le Niger, le Lesotho, le Tchad, l’Erythrée, l’Iles Maurice, de la Réunion, la Sierra Leone et le Zanzibar qui sont frappés par la sanction et ne disposant d’aucun stade répondant aux normes, pourraient avoir leur salut si le report des deux premières journées est confirmé. Ce petit décalage permettra à certains d’effectuer quelques travaux d’urgence.