L’atelier de lancement du processus de validation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée de la République du Congo s’est ouvert, le 18 mai à Brazzaville, sous la direction de la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.
L’objectif de cet atelier est de valider le document final de la CDN révisée en termes de cohérence et d’adaptation aux attentes de la promesse climatique en vue du rehaussement de l’ambition climatique de la République du Congo, amorcé en octobre 2020, en vue de le soumettre au secrétariat de la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Pour Maleye Diop, représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dont l’institution accompagne la République du Congo dans ses efforts de rehaussement de ses ambitions climatiques, cet atelier confirme que le processus de révision de la CDN de la République du Congo va vers son terme.
Trois documents sont soumis pour contribution dans le cadre de ce processus de validation. Le premier se rapporte au diagnostic de l’existant et méthodologie de la CDN révisée qui avait déjà fait l’objet d’un atelier de validation. Le deuxième met en relief les éléments de stratégie en matière d’atténuation et d’adaptation au Congo ; le troisième résume de la CDN révisée du Congo. « Nous espérons que le processus de validation qui s’ouvre aujourd’hui va permettre au Congo d’avoir une CDN consolidée qui répond aux ambitions du pays et en arrimage aux exigences de l’Accord de Paris pour lutter efficacement contre les changements climatiques au niveau global et national sans compromettre le développement social et économique du pays », a déclaré Maleye Diop.
Ouvrant l'atelier, la ministre en charge de l’Environnement a précisé que la révision de la CDN du Congo intervient dans un contexte bien précis, caractérisé par la signature de deux documents fondamentaux qui démontrent le haut niveau d’engagement politique du pays. Le premier document concerne l’accord de Paris sur le climat, qui a connu la participation active du président de la République Denis Sassou N’Guesso, lors de la COP21 en 2015 à Paris en France ; accord signé en avril 2016 par le gouvernement, puis ratifié en décembre 2016 par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Le deuxième document concerne la lettre d’intention portant sur l’établissement d’un partenariat de long terme visant la réalisation du Plan d’investissement de la stratégie nationale REDD+ dans le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), signée par les chefs d’État du Congo et de la France en septembre 2019. L’Accord de Paris sur le climat de décembre 2015, engage les pays à soumettre de nouveau leur CDN révisée au plus tard en décembre 2020. L’article 4 de cet accord souligne l’intérêt pour chaque pays de relever le niveau d’ambition de sa CDN.
Dans le cadre de la lettre d’intention du CAFI, le chef de l’Etat congolais a exprimé sa volonté d’œuvrer pour le développement durable par la promotion d’une économie verte et d’une conservation et gestion durable des écosystèmes forestiers. A ce titre, il a engagé le pays à réduire ses émissions de gaz à Effet de serre (GES), notamment celles en provenance du secteur de « l’utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie » et à réviser la CDN du Congo au plus tard en décembre 2020. Le Congo est encore dans les délais. La COP 26 étant prévue à Glasgow du 1er au 12 Novembre 2021, laisse encore aux pays cinq voire six mois, pour soumettre leur CDN.
Notons que l’atelier de validation des documents de la CDN révisée du Congo se tient en mode présentiel et aussi en visio-conférence, avec les délégués et partenaires qui sont à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il prendra fin le 20 mai prochain.