Vingt-cinq leaders membres du Réseau des associations des consommateurs (RAC) échangent à Brazzaville, depuis le 19 mai, sur la mobilisation citoyenne, dans l’optique de rapprocher les communautés de base des organisations.
Le nombre des associations de défense des droits des consommateurs s’accroît sans cesse ces dernières années au Congo, illustrant le besoin de porter collectivement les problématiques auxquelles est confrontée la population en matière d’accès à des biens et services de qualité à des prix accessibles.
Seulement, regrette le secrétaire exécutif du RAC, Mermans Babounga, les organisations de la société civile (OSC) n’entretiennent pas de relation directe avec les communautés locales, en raison de l’ignorance et la peur. Ce dernier aspect(peur) se traduirait par le refus d’exercer le droit de citoyen qui consiste à participer, d’une part, au développement de la communauté dans le respect des droits des autres et du bien public et, d’autre part, à demander des comptes aux pouvoirs publics qui sont détenteurs d’obligations.
La rencontre consacrée à la mobilisation citoyenne vise à renforcer l’ancrage des OSC, membres du RAC avec les communautés de base. Il s’agit de former les participants au diagnostic organisationnel, à la mobilisation sociale, l’engagement citoyen et au renforcement des relations entre OSC et les communautés de base, à travers des exposés animés par des consultants individuels et de valider une feuille de route pour la mise en place des comités d’alerte.
En effet, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de la structuration du réseau, en vue de la protection des droits des consommateurs en République du Congo. L’initiative est portée par le Programme concerté pluri-acteurs Congo et financée par le comité français pour la solidarité internationale.
Pour le vice-président du RAC, Jean Claude Mabiala, il est indispensable que les consommateurs soutiennent des associations qui les défendent, afin d’obtenir des solutions durables liées à leurs revendications. « Pour avoir une certaine légitimité, il faut que les communautés soient engagées à la cause… À Pointe-Noire, par exemple, nous avions demandé à la population d’observer une journée sans transports en commun pour protester contre le phénomène de demi-terrain. Cette action a été un succès », a-t- il confié.
Ces leaders espèrent développer de nouvelles techniques de communication, à travers l’atelier sur la mobilisation citoyenne, pour intéresser davantage les communautés locales.