Expression décoloniale 2 : les œuvres de Romuald Hazoumè exposées jusqu’en novembre

Vendredi, Mai 21, 2021 - 13:08

Dans le cadre de la seconde édition de l’expression décoloniale en rapport avec la traite atlantique et l’esclavage colonial, l’artiste béninois Romuald Hazoumè exposera, jusqu’au 14 novembre, une vingtaine de ses pièces au Musée d’histoire de Nantes.

« C’est un honneur pour moi de réaliser cette exposition et de contribuer à faire remarquer aux visiteurs que beaucoup de choses qui ont été dites sur la traite atlantique sont fausses. », s’est réjoui Romuald Hazoumè.

Cette seconde édition propose aux visiteurs de confronter des approches historiques actuelles sur la traite atlantique, et de faire dialoguer des regards européens et africains sur cette histoire commune. Cet évènement sera non seulement marqué par la saison deux de l’expressions décoloniales, mais aussi par l’exposition « L’abime », dont l’approche se veut être à la fois un bilan des trente dernières années sur le sujet de la traite atlantique et de l’esclavage colonial ainsi que la mise en avant de nouveaux sujets de recherche.

L’expression décoloniale 2 proposera de découvrir des approches historiques et artistiques actuelles sur la traite atlantique. L’exposition « L’abîme » quant à elle, présentera Nantes dans la traite atlantique et l’esclavage colonial qui interrogera les collections du musée sous un nouvel angle, afin de révéler les traces invisibles au premier abord mais bien présentes, du destin de celles et ceux qui furent victimes du système colonial et esclavagiste.

Pour Bertrand Guillet, directeur du Musée d’histoire de Nantes et du Château des ducs de Bretagne, ce travail dans la profondeur historique nourrit également les questions sur les mémoires et les héritages de ce lourd passé dont les conséquences animent toujours les réalités contemporaines. « Le musée, par ses missions d’éducation et de pédagogie et par l’écriture d’un récit renouvelé, se doit d’être un révélateur au service d’un nouvel horizon sociétal. », a-t-il déclaré.

Il sied de noter que ledit évènement coïncide avec la célébration des 20 ans de l’adoption de la loi Taubira, portant reconnaissance de l’esclavage et de la  traite comme crimes contre l’humanité.

Gloria Lossele
Légendes et crédits photo : 
Une œuvre de Romuald Hazoumè/ DR
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