Au cours d’une réunion tenue, le 19 mai, en visioconférence avec les membres du conseil de sécurité de l’ONU, la Chine a critiqué la lenteur avec laquelle certains pays développés s’investissent dans le projet de distribution des doses en Afrique.
Pékin a interpellé le reste du monde à multiplier les efforts pour rendre plus efficace la distribution des vaccins contre la Covid-19 en Afrique.
« Contrairement à certains pays qui ont déclaré qu'ils devaient attendre que leur propre population ait fini de se faire vacciner avant de pouvoir fournir les vaccins aux pays étrangers, nous pensons qu'il est bien sûr nécessaire de veiller à ce que la population chinoise se fasse vacciner le plus rapidement possible, mais pour les autres pays qui en ont besoin, nous faisons également de notre mieux pour fournir une aide en matière de vaccins », a déclaré le directeur général du département Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères, Wu Peng.
En outre, il a réaffirmé la position de la Chine qui est favorable à un transfert des compétences, une levée des brevets sur les licences des vaccins et à la mise en place de dispositif devant permettre à l’Afrique de fabriquer ses propres vaccins.
« L'aide seule ne peut pas résoudre le problème des vaccins en Afrique. Nous devons soutenir la fabrication locale des vaccins en Afrique. Franchement, c'est difficile en raison des niveaux d'industrialisation. Toutefois, dans des pays comme l'Égypte et l'Afrique du Sud, il existe des bases industrielles pour cela. En Égypte, nous commencerons par le conditionnement du vaccin chinois, ce qui favorisera la capacité d'approvisionnement mondial en vaccins ».
Pékin a également appelé la communauté internationale à renforcer son soutien dans les domaines suivants : la reconstruction post-pandémique; le commerce; l'investissement et l'allègement des dettes; la sécurité alimentaire; la lutte contre le changement climatique et l'industrialisation; la réduction et l'atténuation de la pauvreté.