Patrimoine culturel immatériel : les pays francophones d’Afrique initiés à la sauvegarde et promotion

Mardi, Mai 25, 2021 - 18:45

Le ministère de la Culture et du Tourisme de Chine en collaboration avec l’Académie centrale de l’administration culturelle et touristique (ACACT) du même pays, organisent en visio-conférence un séminaire sur la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel immatériel pour des pays francophones d’Afrique. Ouvert le 24 mai, ce séminaire prendra fin le 4 juin.

Ce séminaire concerne les pays africains ci-après : la République du Congo, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. La délégation congolaise composée de trente fonctionnaires du ministère de la Culture et des Arts, et conduite par Jean Omer Ntady, conseiller au patrimoine et aux archives, prend part par visio-conférence. Pour le vice-président de l’Académie centrale de l’administration, Wang Jianhua, c’est un grand honneur pour son académie d’accueillir ce séminaire de formation en ligne. Avant de présenter son académie centrale de l’administration culturelle et touristique qui est une institution d’éducation et de formation relevant directement du ministère de la Culture et du Tourisme de Chine, une des bases de formation pour les pays africains, et une des bases de formation à l’assistance étrangère sous le ministère du Commerce de la Chine. A l’heure actuelle cette académie a organisé avec succès 119 programmes de formation. Plus de 2 800 fonctionnaires, professionnels et techniciens dans le domaine de la culture et du tourisme de 134 pays et régions ont été formés.

La secrétaire générale du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, madame Alizara Dabire/Sawadogo, a, pour sa part, souligné que le patrimoine burkinabé, expression profonde des valeurs des communautés, se décline sous des formes matérielle et immatérielle. Le Burkina Faso, poursuit-il, a entrepris après son indépendance plusieurs actions dans l’optique d’assurer la préservation de son patrimoine. Ces actions se traduisent, entre autres, par l’adoption de nombreux instruments juridiques et de référentiels de gestion au niveau national ainsi que l’adhésion ou la ratification de plusieurs traités et conventions pour mieux encadrer les efforts de protection et de valorisation du patrimoine culturel.

Quant au troisième intervenant, le directeur général adjoint du bureau des échanges et de la coopération internationale du ministère de la Culture et du Tourisme de Chine, Zhang Weiguo, le patrimoine culturel immatériel est une partie importante de la culture traditionnelle de tous les pays et un bien précieux pour tous les peuples. La sauvegarde du PCI revêt une grande valeur pour l’illustration et la transmission de la culture traditionnelle du pays. La Chine attache une grande importance à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. A l’heure actuelle, elle intègre la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immatériel dans la grande stratégie nationale de revitalisation rurale, pour que ces trésors culturels puissent jouer un rôle positif dans le développement durable de l’économie et de la société.

Conduisant la délégation congolaise à ce séminaire, Jean Omer Ntady pense que cette activité est une rencontre pédagogique qui revêt un caractère très important dans la mesure où le Congo bénéficie d’un foisonnement culturel très important en ce qui concerne le patrimoine culturel immatériel. Il a cité l’exemple du kiébé-kiébé, de la gastronomie, du poulet à la mwambe, de la sapologie, et bien d’autres éléments du patrimoine congolais. D’où, il pense que ce serait important de profiter de ce genre de rencontre pour susciter l’attention des communautés qui doivent être invitées à faire attention à ce qu’ils ont comme richesses dans leurs pays. Parce que quand on a ces éléments-là qui constituent une richesse, il faudrait faire de telle sorte qu’ils contribuent au développement économique du pays. C’est pourquoi, pense-t-il, « il faut s’arrimer à ces genres de partenaires qui doivent nous amener dans la course qui nous permettra de déboucher vers des résultats positifs. » 

Après la cérémonie d’ouverture, les séminaristes ont suivi une séance de formation portant sur : Aperçu de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de la Chine, animée par Wang Chenyang, de la direction générale du Patrimoine culturel immatériel du ministère de la Culture et du Tourisme de Chine.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
Photos 1&2: la délégation congolaise suivant la cérémonie d’ouverture du séminaire (crédit photo/ ADIAC)
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