Selon plusieurs médias internationaux, le président de la transition, Bah N'Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, ont démissionné le 26 mai, après leur arrestation par les militaires.
Bah N'Daw et Moctar Ouane ont démissionné devant la médiation de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jontahan, qui s’est rendue au camp militaire de Kati, situé à quinze kilomètres de Bamako pour les entretenir après avoir rencontré la veille le vice-président et l’homme fort de la junte, le colonel Assimi Goïta.
Arrêté par les militaires commandés par Assimi Goïta qui leur a reproché un sabotage de la transition en formant un gouvernement sans le consulter, le président de transition et le Premier ministre sont gardés depuis lors au camp militaire de Kati.
Le conseiller spécial d’Assimi Goïta, Baba Cissé, a confié à l’AFP que les négociations sont en cours pour leur libération et la formation d’un nouveau gouvernement.
Sur le plan international, les dirigeants européens ont « condamné avec la plus grande fermeté l'arrestation du président du Mali et de son Premier ministre », a déclaré mardi le président français, Emmanuel Macron, à l'issue d'un sommet européen. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies se tiendra mercredi soir à huis clos.