Après des semaines de suspens, c'est finalement la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) qui sort gagnant du procès sur l'affaire Guelor Kanga au niveau du Jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF), aux dépens de la Fédération congolaise de football association (Fécofa).
La CAF a rejeté la plainte de la Fécofa au sujet du milieu de terrain international gabonais, le joueur Guelor Kanga Kaku. Pendant plusieurs semaines, cette affaire a tenu en haleine l’opinion sportive en République démocratique du Congo et au Gabon. La Fécofa a introduit un recours au sujet de la fraude sur l’identité du joueur, qui aurait des origines congolaises, étant né à Kinshasa en 1985. Selon les documents d’identité du joueur présentés par le Gabon, il serait né en 1990 à Oyem.
Après avoir confronté les preuves apportées de part et d’autres, le Jury disciplinaire de la CAF a statué en ces termes : « … Après avoir examiné tous ces éléments, le Jury disciplinaire estime que les prétentions de la Fécofa ainsi que les éléments présentés par cette dernière n’ont pas été jugés probants et suffisants pour établir la matérialité d’une falsification de l’identité du joueur de la part de la Fégafoot. En outre, le Jury disciplinaire n’a pu constater aucune irrégularité concernant l’éligibilité du joueur en question, ni de son enregistrement au sein de la CAF ».
Et de décider : « … Guelord Kanga ayant été enregistré au système CMS de la CAF avec la nationalité gabonaise. Et ayant participé depuis 2008 à l’ensemble des compétitions de la CAF avec l’equipe nationale gabonaise ainsi que les équipes gabonaises. Ainsi, le jury disciplinaire de la CAF rejette purement et simplement la plainte de la Fécofa ».
En fait, le jury avait demandé à la Fécofa de produire l’acte de naissance et la licence CMS du milieu de terrain défensif de l’Etoile Rouge de Belgrade ayant la nationalité sportive gabonaise. La Fécofa a expédié un document d’une quinzaine de pages sur le joueur, sauf les preuves exigées par la CAF. A la fin, au niveau de la CAF, le Gabon tient donc sa qualification pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022. Mais la Fécofa peut interjeter appel au niveau du Tribunal arbitral du sport.