La Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fecoju-Da) est appelée à organiser une nouvelle assemblée générale élective dans un délai de 45 jours, a décidé le 28 mai à Brazzaville la Chambre de conciliation et d'arbitrage du sport (CCAS) après avoir annulé l'assemblée du 17 février dernier.
Le président de la CCAS, Michel Kaboul Mahouta, a évoqué les motifs qui justifient l’annulation de la précédente.
« La CCAS enjoint monsieur Marien Ikama de ne plus poser des actes au nom de la Fecoju-Da. La CCAS ordonne la reconnaissance du corps électoral de la Fecoju-Da de 2016. Elle déclare Marien Ikama incompétent à convoquer une assemblée générale élective de la Fecoju-Da dès lors qu’il y a un comité de normalisation suite à la crise », a-t-il déclaré, condamnant Marien Ikama à payer cinq cent mille francs CFA à Francis Ata, Destin Oba et Allure Bouesso.
La décision d’annuler l’élection de la Fecoju-Da fait suite à l’affaire opposant d’une part Francis Ata, Destin Oba et Allure Bouesso et d’autre part Marien Ikama. En effet, après plusieurs années de crise au sein de la Fecoju-Da, le ministère des Sports avait mis en place, en fin 2019, un comité de normalisation devant organiser l'assemblée générale élective.
Après moult tergiversations, l’un des membres dudit comité, Marien Ikama, avait jugé bon d’organiser, le 17 février 2021, une assemblée générale élective l’ayant conduit à la tête de la fédération. Se sentant lésée, une partie des judokas qui plaide pour une élection inclusive et transparente sous l’égide du comité de normalisation avait décidé d’emmener l’affaire à la CCAS.
Il ne reste qu’au ministère des Sports et au comité olympique de mettre en œuvre les décisions de la CCAS dans le strict respect des textes en vigueur. D’après certaines indiscretions, Marien Ikama a promis de contester la décision de la CCAS au tribunal arbitral du sport.