Écotourisme : valoriser les aires protégées pour attirer davantage de visiteurs

Mardi, Juin 1, 2021 - 19:15

La République du Congo dispose de 16 aires protégées et 5 parcs nationaux, avec des espèces et paysages rares. Mais ces différents sites sont encore peu valorisés. D’où l’initiative des deux ministères concernés de former une synergie en vue de booster le tourisme lié aux aires protégées.  

La promotion de l’écotouristique a été centre des échanges, le 1er juin à Brazzaville, entre la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et sa collègue du Tourisme et des Loisirs, Destinée Hermella Doukaga, en présence des cadres des deux départements et des agences sous tutelle.

Les aires protégées et les parcs nationaux s’étendent du nord au sud du pays, sur au moins 3,8 millions d’hectares, soit environ 11% du territoire national. Parmi ces sites à fort potentiel écotouristique, l’on peut aller à la découverte de la Réserve naturelle des gorilles de Lesio Louna, un site situé à environ 130 km de Brazzaville, dans le département du Pool.  

La réserve renferme également plus de 300 espèces d’oiseaux, explique Jean Bosco Nganongo, directeur général de l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées (ACFAP), à savoir le Chacal à flancs rayés, le Céphalophe de Grimm, l’Oryctérope, le Vervet. Il s’agit d’un endroit avec des paysages magnifiques, à trois heures de la capitale, dans une zone où l'on se sent loin de tout, en pleine nature.

C’est aussi le cas de la réserve naturelle de Tchimpounga de 55,5 mille hectares, à 33 km de Pointe-Noire. Située à cheval entre les districts de Hinda et de Madingou kayes, dans le département du Kouilou, la réserve abrite en son sein un sanctuaire où sont recueillis et élevés des chimpanzés avant leur réintroduction. Fascinante par son histoire, la forêt Patte d’Oie, à peine 94 hectares en plein cœur de Brazzaville. Créée en 1938, la Patte d’Oie est l’une des premières aires protégées du pays et aussi du continent.

C’est la plus grande réserve naturelle de l’extrême nord du Congo, le parc national de Nouabalé-Ndoki propose diverses activités, comme les circuits Mbeli Bail (observation des animaux à la clairière depuis un mirador), Mondika (observation des deux groupes de gorilles habitués et sentier écologique, alimentation des gorilles), clairière de Wali et découverte d’activités culturelles (danses traditionnelles, montée aux lianes, fabrication d’objets d’art). Il y a quelques semaines, le parc a vu arriver une guenon et son bébé d’un mois. Un autre gorille a été observé près du groupe Loya.

Toutes ces réserves naturelles peuvent devenir rentables pour l’État si la politique de valorisation de l’éco-tourisme est clairement définie et suivie. Le secteur touristique ne représente jusque-là que 3 à 4% du Produit intérieur brut du Congo, loin derrière les secteurs pétrolier (60%) et le bois (6%). « Tous les sites du Congo sont beaux à visiter, avec des paysages magnifiques, des biodiversités riches en termes d’espèces fauniques et floriques. Il faut tout valoriser », a insisté Rosalie Matondo.  

La ministre de tutelle, Destinée Hermella Doukaga, qui s’est montrée rassurante s’engage à mettre en œuvre la feuille définie par le chef de l’État. « Nous sommes tenues de travailler ensemble pour le développement de l’éco-tourisme, qu’il contribue véritablement à l’économie nationale, à la création d’emploi. Des infrastructures de base existent, tout comme l’ACFA et les partenaires privés qui vont nous aider à relever le défi », a assuré la ministre.  

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
Les deux ministres échangeant des documents/Adiac
Notification: 
Non