Le 5 juin de chaque année, l’humanité célèbre la Journée mondiale de l’environnement. Le gouvernement a prononcé la déclaration lue par la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.
L’organisation des Nations unies a choisi comme thème pour cette quarante neuvième édition : « La restauration des écosystèmes ». Un écosystème, c’est un équilibre naturel dans lequel les hommes, les animaux, les insectes, les plantes, les arbres, l’eau, coexistent en symbiose, car si l’un des maillons de cette chaîne venait à disparaître, c’est tout l’ensemble qui serait en danger, a souligné la ministre Arlette Soudan-Nonault.
Quand on parle d’écosystème au Congo, poursuit-elle, on pense tout de suite à cette extraordinaire niche écologique qu’est le bassin du Congo, cette exceptionnelle réserve de biodiversité de quatre millions de kilomètres carrés que le Congo partage avec ses voisins, cette seconde forêt primaire au monde après celle de l’Amazonie et qui recouvre 65% du territoire national. Cet écosystème du bassin du Congo est vital pour l’ensemble de la planète. La perte de ces forêts libérerait quatre-vingts milliards de tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère et la disparition des tourbières de la cuvette, trente milliards de tonnes de plus. Les effets d’une telle catastrophe feraient augmenter la température moyenne mondiale non pas de 1,5 degré, à l’horizon 2050, mais de 5 degrés, avec des conséquences incalculables sur l’humanité.
Sous l’impulsion du président Denis Sassou N’Guesso, ajoute-t-elle, « la nature est notre passé, notre présent et notre avenir et dont les convictions écologistes ne sont plus à démontrer, notre pays n’a pas attendu la thématique de cette journée pour restaurer ses mangroves et ses forêts. » En effet, le vaste programme national d’afforestation et de reboisement lancé il y a dix ans et les multiples opérations de planting d’arbres démontrent que le Congo sait parfaitement comment gérer la forêt de façon durable afin qu’elle puisse se régénérer. Et ce n’est pas un hasard si son taux de déforestation est l’un des plus faibles en Afrique.
« Préserver et restaurer nos écosystèmes n’est pas un luxe. C’est une nécessité pour notre survie à tous, car notre santé dépend de celle de notre environnement. Il y a donc urgence à agir. Depuis le sommet de la Terre à Rio en 1992, soit près de trente ans, le président Denis Sassou N’Guesso se bat pour faire comprendre à nos partenaires l’enjeu mondial du bassin du Congo », a rappelé la ministre. Ajoutant qu’il n’est pas normal en effet que la plupart des mécanismes financiers internationaux favorisent toujours les pays à fort taux de déforestation alors que les bons élèves du bassin du Congo comme le Congo n’y ont presque pas accès.
A en croire la ministre, le Congo doit bénéficier comme d’autres pays d’une prime au résultat. Et le Fonds bleu pour le bassin du Congo doit être abondé au plus vite. Arlette Soudan-Nonaut a rappelé aussi que dans un appel à un New deal pour l’Afrique, qu’il a cosigné aux côtés de trente chefs d’État et de gouvernement du monde et que la presse internationale a publié le 2 juin, le président Denis Sassou N’Guesso ne dit pas autre chose quand il prône : « un investissement massif dans l’éducation, la santé et la lutte contre le changement climatique, afin d’ouvrir la voie à une réponse panafricaine pour soutenir la reprise économique et les progrès vers les objectifs de développement durable de 2030 ». A l’instar du colibri de la fable, qui ramène dans son bec quelques gouttelettes d’eau pour éteindre un incendie de forêts, il faut que chacune et chacun fassent part, si minime soit-elle, pour la défense de l’environnement et pour inspirer les autres à l'imitation.