Le ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi a, dans une communication qu’il a faite le 7 juin aux cadres des directions et structures sous tutelle, défini les stratégies qui donneront à la fois de l’espérance et un meilleur avenir à la jeunesse.
« Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons le corriger et travailler pour un futur meilleur », a déclaré Hugues Ngouélondélé. Dans le secteur du sport, le travail consiste, selon lui, à poursuivre les actions en cours relatives aux reformes et à la formation. L’atteinte de la performance sportive passera, d’après lui, par la validation des documents de la politique nationale de développement du sport et la détermination des conditions d’un partenariat stratégique avec les fédérations sportives nationales.
Hugues Ngouélondélé a aussi évoqué la présentation d’un projet de loi sur le sport, adapté aux évolutions des vingt dernières années, avec pour ambition, a-t-il indiqué, de poser les bases d’un véritable développement du sport au Congo. L’enseignement d’une éducation physique de qualité, la dynamisation du sport scolaire et universitaire, ainsi que la viabilisation des infrastructures sportives sont autant d’éléments qui permettront de relever le sport congolais sans oublier la formation dans les métiers du sport.
Dans le domaine de la jeunesse et de l’éducation civique, le ministre a souhaité mettre un accent particulier sur le lancement des études sur l’entreprenariat agricole en vue de tirer les leçons des échecs des expériences passées et de déterminer les conditions de réussite. La sensibilisation des jeunes aux métiers agricoles et la recherche des partenaires pour l’ouverture des formations aux métiers agricoles dans les centres d’appui technique de Dolisie, Odziba et d’Otsendé font partie des défis à relever, tout comme l’entrée en phase opérationnelle du Fonds d’appui à la jeunesse, crée par la loi 10-2000 du 31 juillet 2000 et la préparation d’un plaidoyer pour la mise à disposition de ressources plus importantes pour l’accomplissement de ses missions.
Il a également promis l’élaboration et la validation des documents de politique nationale de développement de la jeunesse, s’appuyant notamment sur l’application des dispositions de la loi n°4-2000 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo afin de préserver les enfants de nombreuses déviances.
En ce qui concerne la formation qualifiante et l’emploi, les défis sont énormes. Hugues Ngouélondélé a néanmoins partagé sa vision d’entreprendre et de mener les actions permettant à la jeunesse de participer pleinement à la vie économique et sociale. « Nous disposons aujourd’hui d’instruments pour y arriver, à savoir le Fonds national pour l’appui à l’employabilité et l’apprentissage (Fonea) et l’Agence congolaise pour l’emploi (Acpe). Cependant les offres de service de ces deux instruments sont peu connues du public cible à savoir la jeunesse », a-t-il constaté.
Il a souhaité que soient organisées des journées portes ouvertes sur le Fonea et l’Acpe. Pour des raisons d’efficacité, le ministre a souhaité mettre en place une plateforme numérique comportant des informations destinées au public, ainsi que des bases de données exploitables en temps réel par les structures habilitées (Fonds d’appui à la jeunesse, Fonea, Acpe et corps des jeunes volontaires). Il a également insisté sur la mise en place d’organes consultatifs dans lesquels les représentants des entreprises trouveront leurs justes places. Cette politique, a-t-il commenté, « permettra au Congo de s’adapter aux référentiels internationaux afin de se positionner comme des acteurs crédibles du secteur public de l’emploi auprès des partenaires financiers .»
Hugues Ngouélondélé a indiqué que la réalisation des études sur les métiers porteurs en vue de l’adéquation formation-emploi constitue, à n’en point douter, une base importante de travail avant d’évoquer la création d’un registre des certifications des métiers en vue, dit-il, de consacrer les acquis de formations.