Sous forme numérique ou en présentiel, plusieurs évènements culturels rythmeront le mois de juin. En voici quelques-uns.
Le Théâtre Ouvert à Paris présente entre le 9 et 12 juin « Transe-maître(s) », la nouvelle mise en scène du Togolais Elemawusi Agbedjidji. La pièce aborde la question de l’héritage de la langue, plus précisément de la langue française imposée longtemps par Paris au reste de la France, mais aussi à l’empire colonial.
Du 9 juin au 13 juin, « NewImages Festival », au Forum des Images à Paris, questionnera la façon dont la création digitale permet à l’Afrique d’aujourd’hui de se raconter. Au programme : une sélection d’expériences immersives inédites que le public est invité à découvrir en présence de leurs créateurs.
Figure majeure de l’art contemporain et de la scène artistique africaine, Sammy Baloji inaugure sa première exposition personnelle dans une institution parisienne. Du 10 juin au 18 juillet, l’artiste congolais déploie aux Beaux-Arts de Paris ses investigations récentes sur l’empire Kongo et sur les échanges politiques, religieux et commerciaux qui se sont établis entre le royaume Kongo, le Portugal et le Vatican dès le XVIe siècle.
Du 12 juin au 2 octobre, la saison culturelle « Hotel Sahara » restitue les expériences de dix jeunes artistes originaires de sept pays en partie traversés par le Sahara, sous forme d’une exposition imaginée. Un festival très particulier aux Magasins généraux, dédié à la danse, la musique, la performance et la parole.
Le « Festival d’Annecy » sera le premier grand événement culturel international à accueillir du public en France. Du 14 au 19 juin, le festival international du film d’animation fête ses 60 ans avec des longs métrages en compétition, des courts métrages inédits et un hommage à l’animation africaine.
Du 17 au 22 juin, « Paris Tribal » célèbre l’excellence en réunissant 25 galeries spécialisées dans les arts d’Afrique, d’Amérique, de l’Himalaya, d’Indonésie et d’Océanie. Par exemple, la galerie Charles-Wesley Hourdé fait dialoguer une sélection de sculptures anciennes originaires d’Afrique subsaharienne avec une série de photographies récentes de Maya-Inès Touam, artiste pluridisciplinaire d’origine algérienne.
Le 17 et 18 juin, le Centre des Cultures d’Afrique présente à l’Hôtel de Ville de Paris, dans le cadre de la saison « Africa 2020 », la sixième édition du Moca dédiée à la thématique « Africa For Future ». Le Moca réunit les créateurs, les entrepreneurs de la culture et du numérique, les décideurs politiques et économiques, autour des enjeux qu’offre ce secteur d’activité.
Du 18 au 26 juin, le « Gabés Cinéma Fen » met l’accent sur la création arabe et indépendante dans le cinéma, les arts visuels et la réalité virtuelle. Gabès, ville du sud-est tunisien, fait face à des problématiques écologiques liées à l’industrie de transformation du phosphate. Le festival, en collaboration avec les associations culturelles et environnementales de la région, souhaite créer de nouvelles synergies pour repenser la ville et ses enjeux par le biais de l’art.
« How To Make A Country » décrypte au Frac Poitou-Charentes, à Angoulême, les éléments sur lesquels se fondent les nations : langue, territoire, législation et population. Cette exposition collective réunit du 19 juin au 18 décembre les artistes Ba Re e Ne Re Literature (Lesotho), Zineb Benjelloun (Maroc), Dineo Seshee Bopape (Afrique du Sud), Thenjiwe Niki Nkosi (Afrique du Sud) et Frida Orupabo (Norvège).
Le festival Les « Récréatrâles » de Ouagadougou nous propose une édition nantaise, en France. Du 22 juin au 2 juillet, au Grand T, à Nantes, le plus ambitieux festival de théâtre d’Afrique de l’Ouest se déploie avec des artistes, écrivains, poètes et penseurs africains sous la dévise « Des Afriques, un festival ».
Le Musée d’art et d’histoire Paul Eluard de Saint-Denis propose du 25 juin au 8 novembre l’exposition « Une Aire de famille ». Une invitation à penser avec l’art afro-diasporique pour faire découvrir des œuvres qui, entre culture d’origine et mondialisation, proposent une lecture différente de la modernité. L’engagement anticolonial des surréalistes entre en dialogue avec 13 artistes contemporaines d’Afrique et de ses diasporas.
« Sept mouvements Congo », de Michael Disanka, est à l’affiche du Festival Marseille, le 30 juin et 1er juillet au Théâtre Joliette, à la Friche la Belle de Mai. Une chronique de cinq jeunes Kinoises qui expriment leur rage, leurs angoisses, et qui rêvent pour survivre.