Relance de l’économie : nécessité de renouer les négociations avec les partenaires

Mardi, Juin 22, 2021 - 14:15

Réunis les 14 et 19 juin à Kintélé, à l’occasion du séminaire gouvernemental, les ministres ont formulé une série de recommandations pour surmonter la crise économique et financière qui frappe le Congo. Parmi celles-ci figure la poursuite des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI).

Conscient du fait qu’il ne peut régler la crise actuelle par ses propres moyens, le gouvernement a pris l’engagement d’envoyer des signaux forts en matière d’amélioration de la gouvernance à tous les partenaires. Pour ce faire, il entend poursuivre les négociations avec tous les acteurs privés, les partenaires bilatéraux et multilatéraux dont le FMI. Le but étant d’alléger le poids de l’endettement de l’Etat ; mobiliser les ressources externes et internes ; relancer et diversifier l’économie.

S’agissant du FMI, le nouveau programme aura pour avantages le rôle catalyseur de cette institution auprès des partenaires multilatéraux et bilatéraux avec l’amélioration de la signature et de la crédibilité du pays sur les marchés financiers. Il s’agira également de réduire le coût de la dette de l’Etat ; d’accéder au nouveau programme du FMI appelé Common-Framework (possibilité de rééchelonnement de la dette à plus de 30 ans) dont bénéficient déjà trois pays africains.

« Nous entendons également relancer les négociations avec tous les créanciers privés, bilatéraux ou multilatéraux, pour rendre soutenable la dette de l’État et dégager des marges budgétaires supplémentaires pour le financement de notre économie », a repris le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, dans son discours de présentation du Programme d’action du gouvernement (PAG).    

Selon le chef du gouvernement, le Congo devrait, en gardant la porte ouverte à tous ses partenaires, savoir rester debout, loin de toute posture ou surenchère idéologiques, et réussir à sortir de cette crise économique et financière libre et non asservi. Pour y arriver, le pays se devait de montrer l’exemple, en fournissant davantage d’efforts dans la mobilisation des ressources financières internes.  

« Ainsi, il nous faut privilégier les emprunts concessionnels et les financements alternatifs innovants. Il nous faut, en outre, faire preuve de rigueur dans les réformes des régies financières. Le gouvernement devra combattre vigoureusement les transigeances fiscales, abusives qui font perdre d’importantes ressources financières à l’État », a martelé le Premier ministre, rappelant qu’il serait inadmissible qu’une situation conjoncturelle puisse conduire à des ajustements structurels qui éloigneraient les autorités des préoccupations sociales du peuple.  

Concernant la mobilisation des ressources externes, le gouvernement a souligné la nécessité de privilégier le recours aux bons financements, notamment les aides et dons, les emprunts à taux concessionnel des multilatéraux, les prêts bilatéraux et les appels de fonds sur les marchés financiers de la CEMAC et internationaux.  C’est ainsi que les participants au séminaire de Kintélé ont, entre autres, suggéré : l’identification complète de différents types de ressources ; le renforcement du recouvrement des taxes ; la prise des mesures incitatives permettant le basculement du secteur informel au secteur formel ; le renforcement de la réglementation sur la classification des entreprises.

 

Parfait Wilfried Douniama
Légendes et crédits photo : 
Le Premier ministre posant avec les participants au séminaire de Kintélé/Dr
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