Femme de l’écrivain et éditeur Malachie Roson Ngouloubi, mère d’un garçon et d’une fille, Ben-Bonheur Moutinou Mounsinsa est aussi auteure de plusieurs livres. Elle nous parle de son aventure dans l’écriture et de ses œuvres.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Pouvez-vous décliner votre profil ?
Ben-Bonheur Floriane Moutinou Mounsinsa (B.F.M.M.) : Je suis née le 15 décembre 1995 à Brazzaville au Congo. Je suis détentrice d’un baccalauréat français (série S) et de deux baccalauréats congolais série (A et C), d’une Licence en banque et finances et d’un master en finances.
L.D.B.C. : Comment êtes-vous devenue écrivaine ?
B.F.M.M. : Le goût de l’écriture m’est venu depuis le cycle français que je faisais de la 5e à la terminale. J’ai commencé alors à écrire en classe de 5e, c’était ma première année que j’ai débuté avec le Centre d’enseignement à distance (CNED) en partenariat avec le Centre scolaire Notre-Dame-du- Rosaire. Les cours de français m’intéressaient de plus en plus et je commençais à écrire mes petites histoires dans des agendas. Avec l’étude des textes poétiques en classe de 1re, je m’intéressais maintenant à la poésie. La rencontre de mon fiancé qui est également un écrivain reconnu m’a donné le goût de continuer à écrire et à publier mes écrits. Aujourd’hui, mon homme est mon modèle et ma source d’inspiration.
L.D.B.C. : Parlez-nous un peu de vos livres ?
B.F.M.M. : Mon premier livre intitulé “Le Jardin de mes rêves“ est un recueil de poèmes paru aux Éditions Renaissance Africaine à Paris. Ce recueil est un mélange de plusieurs thèmes : l’amour, la haine, la tristesse…
Mon deuxième livre est une nouvelle unique de plusieurs pages intitulée “La Religion des misanthropes “ parue aux Editions le Lys Bleu à Paris. Dans cette nouvelle, je peins une société fictionnelle qui décrit le vécu des sombres réalités quotidiennes des Africains qui plongent le continent dans une pauvreté infernale. Mon troisième livre intitulé “Les Souffles Lunaires“ est un recueil de poèmes paru également aux Éditions Le Lys Bleu. Ce recueil de poèmes est un acte de reconnaissance envers l’Institut de gestion et de développement économique dans laquelle j’ai décroché ma Licence.
L.D.B.C. : Ne rencontrez-vous pas des difficultés à concilier votre vie conjugale, professionnelle et littéraire ?
B.F.M.M. : En tant que femme écrivaine, je rencontre des difficultés surtout avec la gestion du foyer. Adolescente, j’écrivais à n’importe quel moment que la Muse m’habitait. Aujourd’hui adulte, avec le foyer et le travail, je me mets à écrire pendant que tout le monde dort.
L.D.B.C. : Avez-vous un mot à dire à l’endroit des jeunes filles qui veulent aussi devenir des écrivaines ?
B.F.M.M. : J’encourage les jeunes filles congolaises qui aimeraient se lancer dans l’écriture. Ça serait une joie et une fierté de notre pays le Congo de découvrir les talents des jeunes filles congolaises. L’écriture n’est pas seulement faite pour des jeunes mais elle est faite pour tous ceux qui désirent partager leurs rêves, leurs expériences, leurs talents, quel que soit l’âge ou le sexe.