Le concept très complexe de liberté est un idéal partagé par tous les hommes et tous les peuples. Le philosophe congolais en consacre un essai publié aux éditions Connaissances et Savoirs.
L’auteur se fonde principalement sur la pensée de Jean-Jacques Rousseau pour montrer comment les hommes d’aujourd’hui peuvent encore accéder à la liberté à travers leur engagement social.
Dans un monde où le mot liberté semble davantage se démarquer de l’éthique, la dignité et les autres droits de l’homme sont souvent violés à cause de l’affaiblissement du pouvoir des institutions sociales, censées servir de régulatrices ou de garde-fous.
La liberté dont il est question ici est une raison d’être de la personne dans la société. Une fin sociale qui définit son épanouissement. Selon Rousseau, la politique est la garante de ce besoin ontologique à travers le contrat social. Le désir de liberté est l’expression propre de la volonté humaine. Cependant dans le vécu, il est courant que les obstacles à la liberté soient autant nombreux que les attentes de l’homme à vouloir se réaliser en tant qu’individu.
Pour donner d’une part à la personne le droit de jouir de ses droits et? d’autre part, la possibilité d’être heureux sans nuire au bonheur d’autrui, il faut la pratique d’une certaine éthique. Une éthique qui prenne en compte le respect du droit naturel et de la souveraineté du droit positif propice à l’expression de la volonté générale. L’idée maîtresse est d’impliquer chaque personne à participer au bien commun, notamment par le travail et l’esprit du consensus. « L’homme doit être libre. J’entends par ici que la liberté est une condition qui permet à un peuple de vivre dans la dignité. Elle se réalise par la satisfaction de ses besoins fondamentaux et le respect des équilibres naturels. C’est donc uniquement dans la liberté que l’homme peut créer et prospérer. La création de richesse, condition d’un véritable développement, n’est guère possible dans un système oppressif », affirme l’auteur.
Michel Emile Mankessi est maître-assistant (Cames) et membre du Groupe d’études sartriennes (France) et de Lerpshe (Congo-Brazzaville).