L’écrivain français vient d’écrire un livre de fiction, après une longue période passée pour se forger un style. Il nous livre les contours de cette aventure littéraire. Entretien.
Les Dépêches du Bassin du Congo (LDBC) : Comment est née votre vocation d’écrivain ?
Lorenzo H (L.H.) : Elle n’est pas vraiment née. Mon parcours m’a conduit à écrire. J’ai commencé à travailler au bas de l’échelle sociale, tout en suivant une formation qui m’a amené au doctorat en droit. J’ai appris à écrire en employant un stylo. Un chargé de travaux dirigés m’a affirmé un jour que j’avais un style atypique, il n’est pas scolaire, mais il était agréable à lire.
J’ai découvert la littérature, en étudiant le droit, même si la lecture était déjà une drogue. En 2007, j’ai commencé à écrire mon premier manuscrit, ce n’est pas un texte publiable, il cumule tout ce qu’on ne doit pas faire. Après, le besoin d’écrire est né, vaincre ce que je ne savais pas faire. En guise d’une première approche de l’écriture, j’ai dû vaincre mes « handicaps ».
L.D.B.C. : Et qu’en est-il de votre nouvel ouvrage ?
L.H : Les Éditions Estelas ont publié un manuscrit en fin avril (http://www.estelaseditions.com/). Le titre est « Quand le soleil chassera la pluie » : une aventure humaine au cours d’une catastrophe naturelle due au réchauffement climatique. Ce n’est pas un livre prophétique ni politique, ou une fiction qui pourrait se réaliser. Ce récit aiderait certainement à faire prendre conscience de l’épineuse question écologique. Le défi est planétaire.
On rencontre l’homme tel qu’il est avec ses faiblesses et ses lâchetés. Le dérèglement de la « météo » lui permettra sans doute de corriger ses erreurs. Peut-être deviendra-t-il humain !
J’écris au sujet de la solitude de l’être dans la société moderne. L’urbanisation a coupé les liens qui existaient entre eux. Ceux-ci se sont construits au fil du temps. L’homme paraît fragile. En cas de catastrophe, ces liens pourront-ils se reconstruire ?
L.D.B.C. : Un message pour finir ?
L.H. : En écrivant, on se découvre. J’invite tout le monde à écrire. Rien n’est impossible, écrire permet de franchir les frontières du possible.