Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’espace de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) connaîtra une faible reprise économique, avec un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) estimé à 1,3% en 2021.
En effet, le taux de croissance du PIB est annoncé à 1,3%, après la récession (-1,7%) en 2020. Cette estimation est en baisse de 0,5% par rapport au 1,9% envisagé par la BEAC en avril dernier. La prévision de croissance d’avril était elle-même déjà en baisse de près de 1% par rapport au 2,8% projetés en décembre 2020.
Pour la Banque centrale, ces prévisions sont à mettre en lien avec les incertitudes associées à la persistance de la crise sanitaire et les retards enregistrés dans le déploiement des campagnes de vaccination.
Malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation relatives à la vaccination contre la Covid-19, les populations des pays de la Cemac, notamment Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale restent dubitatives. Au Cameroun, par exemple, trois mois après le début de la vaccination, les populations se montrent très peu coopératives. Pour inverser cette tendance, le pays procédera par la technique du porte-à-porte, qui débutera le 7 juillet 2021 et s’achèvera le 11 du même mois. Pour ce faire, compte tenu de ces perspectives macroéconomiques et après examen des différents facteurs qui influencent la stabilité monétaire et financière de la Cémac, l’institution bancaire communautaire a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêts des appels d’offre qui reste à 3,25% ; celui de facilité de prêt marginal à 5,00%, du dépôt à 0,00% et enfin les coefficients de réserves obligatoires à 7,00.
Au niveau international, la Banque centrale a fait savoir que les projections économiques demeurent favorables avec des taux de croissance de PIB réels estimé à 6,0% pour cette année en cours et 4,4% pour l’année 2022, après -3,3% en 2020. « Cette reprise masque des trajectoires économiques divergentes avec, d’une part, le redressement vigoureux de quelques grandes économies, et d’autre part, la reprise modérée dans de nombreux pays émergents et en développement », indique le communiqué de la BEAC.