Agé de 32 ans, Nouira Maher est auteur français, ancien animateur périscolaire et professeur d’histoire-géographie au collège et lycée. Passionné de littérature depuis l'enfance, l’écrivain français s’est penché vers ce monde littéraire qui l’attire tant. À travers un entretien, il nous étale son univers d’écrivain et nous en dit plus sur ses œuvres.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Comment êtes-vous devenu écrivain ?
Nouira Maher (N.M.) : J’ai toujours été attiré par les univers littéraires, mais je n’écrivais pas vraiment à l’époque, tout juste quelques poèmes que j’aimais poster sur les réseaux sociaux. On me connaissait pour mon imagination, mais je n’avais jamais osé passer le cap de mettre des mots sur mes idées, car je ne m’estimais pas capable de le faire. J’ai beaucoup baigné dans les univers de la fantaisie, de la science-fiction et des mangas (Tolkien avec le seigneur des anneaux, Harry Potter, Evangelion, 1084 d’Haruki Murakami). J’ai également arpenté les rayons des études cosmologiques, les revues scientifiques liées à l’étude de l’espace et de notre univers. C’est lorsque j’étais chargé en tant qu’animateur, que j’ai commencé à vraiment écrire. C’était une impulsion, un élan, et cela s’est passé peu après avoir fini le roman de Murakami. La mystique des deux lunes décrite dans son roman me fascinait. Et de là, j’ai eu l’idée d’un peuple, puis d’un monde, puis d’une histoire. Je ne peux pas dire que j’ai mûrement réfléchi, j’ai agi par instinct. Quand j’écrivais, j’aimais bien cela, alors j’ai continué.
L.D.B.C. : Pouvez-vous nous parler de vos publications ?
N.M. : J’ai fait une auto-publication d’un roman graphique de science-fiction appelé « la légende d’Altia » grâce à la plateforme d’autoédition en ligne « BOD ». C’est le 1er livre d’une série de trois tomes que je n’ai pas encore terminée. Le processus de création du livre, de correction et de relecture a duré près de 3 ans, car j’ai écrit plusieurs versions de ce livre avant de le publier définitivement sur la plateforme en janvier 2020.
L.D.B.C. : De quoi parle ce roman graphique ?
N.M. : La légende d’Altia parle d’une civilisation extraordinaire de notre univers qui a découvert un secret sur le devenir du monde, qui expliquerait la raison de notre existence en tant qu’être vivant. A cause de ce secret, leur civilisation a disparu, emportant ce mystère avec eux. Dans le livre, on apprend que les hommes venant de la Terre sont en réalité leur héritage, la clé pour comprendre ce qui est caché. Ce secret questionne le lien unique qui nous relit tous en tant qu’être humain à la création. Je ne pense pas que j’ai développé des thèmes particuliers, mais il y a bien une thématique qui ressort de ce premier livre. Notre amour nous transcende, par-delà nos croyances, notre apparence ou notre religion. C’est un des messages forts que je veux véhiculer à travers ce livre.
L.D.B.C. : Quel souvenir gardez-vous de cette aventure inédite ?
N.M. : Quand j’ai commencé à écrire ce scénario, petit à petit, un véritable lien s’est créé avec les graphistes qui ont travaillé sur ce projet, avec tous ceux qui ont travaillé sur les événements liés à ce livre (couturiers, comédiennes, libraires), au point de créer une véritable famille autour de cet univers. Je pense que c’est cet état d’esprit que je cherche à montrer avec cette œuvre. Nous sommes une famille issue de la même matrice universelle, malgré nos divergences et nos points de vue opposés.
L.D.B.C. : Outre ce roman, que pouvez-vous évoquer sur votre parcours ?
N.M. : J’ai également travaillé avec un collectif d’écrivains en 2019, aboutissant à une publication locale dans la ville de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) sous le titre « la vie à Clichy-sous-Bois », dans un style plus réaliste et biographique. La vie à Clichy-sous-Bois raconte la ville de Clichy-sous-Bois par le regard de ses habitants, dans toute sa vérité. Parfois douce, parfois cruelle. C’est un ensemble d’auteurs auquel j’ai participé et qui m’a donné l’envie d’écrire sur une église. Cette église est au cœur de l’histoire de la ville, à l’origine même de sa fondation, mais elle a été oubliée par les habitants. Je voulais simplement que les gens ne l’oublient pas.
L.D.B.C. : Une projection pour un avenir proche ?
N.M. : Je compte bien développer l’univers de la légende d’Altia et créer la suite du premier livre (un site internet est en cours de construction ; https://www.legendealtia.com/). J’ai développé une bande dessinée sous format manga il y a peu de temps, que je veux aussi présenter à des éditeurs quand elle sera terminée.