Questions orales : le gouvernement s’explique sur les arriérés de pensions de retraite

Samedi, Juillet 10, 2021 - 16:15

Le premier test du gouvernement Makosso devant l’Assemblée nationale a porté, le 9 juillet, sur des questions liées au social des Congolais, notamment les pensions de retraite, l’éducation, l’eau, l’électricité, le transport en commun.

Interpellé par les députés sur les retenues de retraite dans les bulletins des fonctionnaires sans versement au compte du Trésor public et l’automatisation de la retraite à la Fonction publique, le gouvernement a indiqué que la solution reste l’informatisation de l’ensemble du processus relatif à la gestion des carrières des agents civils de l’Etat.

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a déclaré que la trésorerie ne permet pas actuellement de faire face à toutes les charges. Selon lui, dans le système de retraite par répartition choisi par le Congo, ce sont les actifs et leurs employeurs qui cotisent pour payer les retraités. « Les besoins financiers réels pour le paiement des pensions des retraités de la fonction publique sont évalués en moyenne à 11 milliards FCFA. Lorsque nous collectons les cotisations des travailleurs, nous avons 4 milliards FCFA chaque mois. La cause est que nous n’avons pas eu assez d’intégrations dans la fonction publique depuis un moment », a expliqué le chef du gouvernement.

C’est ainsi que le gouvernement s’est engagé à fournir des efforts pour payer systématiquement au moins un mois par trimestre. Il compte également sur les ressources supplémentaires pour aller jusqu’à deux mois le trimestre.  « Lorsque nous payons la part des actifs chaque mois, il sera peut-être difficile de réunir 7 milliards FCFA supplémentaires pour compléter la part des retraités. Le gouvernement prend toutes les mesures pour l’apurement des arriérés de retraite suivant les modalités de calendrier qui seront arrêtées dans le strict respect des engagements que nous avons pris avec nos partenaires », a dit le Premier ministre.

Le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, a révélé que l’objectif de l’automatisation de la retraite des fonctionnaires et autres agents de l’Etat est de simplifier les procédures de traitement des dossiers des nouveaux retraités afin de les épargner des tracasseries. « Nous n’y sommes pas encore parce qu’il y a des prérequis et des conditions préalables que nous n’avons pas encore remplies mais qui doivent l’être impérativement. C’est ce à quoi, le gouvernement s’attèle », a-t-il rassuré.

La représentation nationale a également interpellé l'exécutif sur le déficit en personnel enseignant à quelques mois de la rentrée scolaire. D’après le ministre de l’Education préscolaire, de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, ce déficit est estimé à environ deux mille enseignants. Une question lancinante qui mérite, selon le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, d’être examinée par tous afin d’y trouver des réponses idoines.

Parfait Wilfried Douniama
Légendes et crédits photo : 
Le Premier ministre répondant aux questions des députés ; les membres du bureau de l’Assemblée nationale/DR
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