La vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et développement durable appelle les personnels de ces dites structures à entrer dans sa vision et celle du gouvernement de la République pour ce secteur en vue de lui permettre de jouer son rôle dans le développement du pays et de sa population, en permettant au Congo de se constituer en une puissance non seulement écologique mais aussi environnementale.
La vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et développement durable (VMP-MEDD), Eve Bazaiba Masudi, a continué la ronde des services et agences sous sa tutelle. Pour le samedi 10 juillet, elle a visité l’Agence congolaise de l’environnement (ACE) et la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac).
Cette visite de travail a permis à la VPM Eve Bazaiba de palper du doigt les réalités de fonctionnement de ces établissements publics sous sa tutelle. Mais, elle lui a également facilité la transmission de sa vision et de tout le gouvernement pour ce secteur à aux personnels de l’agence et de cette commission. « J’ai une mission politique. Mais, cette mission pour réussir, doit être accompagnée des techniciens et vous, vous êtes mes techniciens, vous êtes des technocrates ; en même temps, vous êtes des scientifiques qui allez m’aider à atteindre l’objectif que le gouvernement s‘est assigné », a-t-elle dit en substance. Ce ministère, a-t-elle poursuivi, à une vision. Aujourd’hui le gouvernement de la République a donné un grand signal à l’opinion sur la thématique environnementale. Ce message institutionnel est celui d’avoir hisser le ministère de l’Environnement et développement durable au niveau de la vice-primature. C’est pour dire quelle est la vision du chef de l’état et celle de la coordination d’action par le premier ministre pour ce ministère. « Le Congo est une puissance environnementale et, nous avons des potentialités qui nous ramène à nous sentir responsable pour l’avenir de l’humanité. Pour que ces potentialités soient transformées à de l’argent en faveur de la population congolaise, il faut qu’il y ait des experts, des technocrates, à côté. Et, c’est vous ! », a fait savoir la VPM-MEDD, insistant sur les missions de l’ACE et le respect des textes légaux. C’est vous qui allez aider, a-t-elle dit, à préserver les ressources naturelles du Congo.
A l’ACE, la VPM-MEDD Eve Bazaiba s’est fait une idée claire sur les difficultés auxquelles est confrontée cette structure notamment le manque des subventions gouvernementales et l’absence des normes nationales devant soutenir la loi sur l’environnement.
Saisissant cette occasion, le chargé de mission de l’ACE, Jean-Claude Emene Elanga a plaidé pour l’implication de la tutelle pour non seulement obtenir des subventions devant permettre à cette agence de mieux fonctionner en vue de remplir sa mission mais également, pour faire aboutir certains projets dont le renforcement des capacités techniques et scientifiques de cette institution en vue de répondre à ses missions et mandat.
Promesse d’un engagement sûr
A l’issue de cette séance de travail avec les cadres de cette agence, Eve Bazaiba, de son côté, s’est dite consciente des difficultés qu’éprouve cette structure. La VPM-MEDD a promis son engagement à porter le dossier auprès du gouvernement pour des solutions rapides. Elle a également appelé les cadres et agents de cette agence à entrer dans sa vision et celle du gouvernement pour ce secteur en vue de répondre positivement aux attentes et assignations de cette structure.
Selon cette vision gouvernementale, rappelle Eve Bazaiba, l’ACE devra se mettre au pas de la technologie et assurer son autonomie tant logistique que scientifique. La VPM-MEDD a, à cet effet, exhorté à la synergie d’actions entre les services et structures sous tutelle du ministère de l’Environnement et Développement durable pour l’atteinte des objectifs assignés. En promettant de porter les soucis du personnel de l’ACE, la VPM Bazaiba l’a également appelé à s’impliquer pour la réalisation des objectifs assignés. « En échange, ce que je vais demander de vous, c’est un niveau de patriotisme nécessaire, un niveau de civisme nécessaire et un travail qui se fait dans la bonne gouvernance en tenant compte de l’éthique professionnelle », a-t-elle souligné.
L’ACE, note-t-on, est un établissement public à caractère technique et scientifique créé par décret-loi numéro 14/030 du 18 novembre 2014. Elle a comme mission l’évaluation de l’impact environnemental et social en République démocratique du Congo (RDC). Dans cette mission, cette agence est appelée à procéder à l’évaluation et à l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales, et d’assurer le suivi de leur mise en œuvre sur toute l’étendue du pays. L’agence s’appuie sur la leitmotiv qui dit : « Pas de projet, pas d’activité dans tous les secteurs de la vie ; sans études environnementales et sociales en RDC ».
Des urgences à porter au gouvernement
A la Comifac, son coordonnateur national Luc Atundu a soumis à la VPM Eve Bazaiba les urgences de cette structure. Parmi ces priorités il y a notamment dont l’organisation du 3ème Sommet des chefs d’Etat de la Comifac, la confirmation de la visite en RDC du secrétaire exécutif de la commission, la présentation de l’accord de siège en marge de cette visite ainsi que l’apurement des arriérés de cotisations de la RDC cumulés de plus de dix ans.
La VPM-MEDD Eve Bazaiba, qui est membre du conseil des ministres de la Comifac, organe de décision de cette institution sous-régionale hautement stratégique, s’est engagée à porter ses urgences, en les soumettant au gouvernement, en vue d’y répondre le plus rapidement possible. Il en la réalisation de ces urgences, fait-elle remarquer, va de la matérialisation de la vision de la RDC, celle de se constituer en une puissance non seulement écologique mais aussi environnementale.
La Comifac, rappelle-t-on, est une organisation à caractère politique et technique née de la volonté des chefs d’Etats de l’Afrique centrale à travers la déclaration de Yaoundé du 17 mai 1999. Elle a comme objectif principal, la gestion durable et concertée de la biodiversité et des écosystèmes forestiers au niveau de la sous-région.