Le conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods se tient ce jeudi. Le pays devrait sans doute être fixé sur la décision finale de son partenaire au sujet du financement de 1,5 milliard de dollars américains destiné à financer le Programme économique triennal. Cependant, il se pose toujours le problème de la présence de deux politiques autour du nouveau gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), une situation qui « déroge au principe d’indépendance des institutions bancaires », avertit le Fonds monétaire international (FMI).
Après deux ans d’âpres négociations, Kinshasa et le FMI ont fini par conclure un accord préliminaire pour un Programme économique triennal. Il s’agit tout de même d’une enveloppe de 1,5 milliard de dollars américains que le pays espère plus que tout disposer. Du côté du FMI, il y a eu des préalables, notamment la justification de plus de 360 millions de dollars accordés en avril 2020 dans le cadre de la crise sanitaire. Il était aussi question, parmi les préalables, d’opérer des changements à la tête de la BCC conformément à une loi qui organise cette institution depuis 2018. Sur cette dernière question, les violons sont loin de s’accorder.
Du côté de l’institution financière internationale, l’on s’attendait davantage à l’arrivée de deux adjoints du gouverneur de la BCC, sans oublier le renouvellement du conseil d’administration. Après les dernières nominations, le FMI a exprimé des vives inquiétudes au sujet de certains administrateurs jugés « trop proches du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social ». Des discussions seraient en cours au sujet d’un éventuel remplacement mais rien de concret n’est signalé à ce stade.