Mozambique : une nouvelle mission de formation pour les Européens

Vendredi, Juillet 16, 2021 - 14:13

L’UE a donné son feu vert au lancement d’une nouvelle mission de formation militaire, la 4e EUTM en Afrique, sous la direction des Portugais. La participation de la France restera « mesurée ».

Les fusiliers marins portugais, une des unités d'élite de l'armée portugaise, iront former leurs homologues mozambicains entre fin septembre et fin octobre. La décision a été adoptée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, après sa préparation en amont, entre les États membres, l’état-major de l’UE et le service diplomatique européen, au sein des groupes de travail et avalisée lors de la réunion des ambassadeurs du COPS (comité politique et de sécurité) puis du COREPER (représentants permanents). Deux textes sont adoptés. L’un cadre la mission sur le plan politique, il sera publié au Journal officiel.

L’autre  texte concerne la gestion de crises, plus technique, il ne sera pas rendu public. Il décrit les tâches à accomplir, les moyens développés sur place. Il sera suivi de plusieurs autres documents de planification militaire (comme un plan de mission, règles d’engagement, etc.) en cours d’écriture. Mais « European Union Training Mission », EUTM Mozambique n’aura pas de mandat exécutif, et n’aura non plus de vocation à imposer ou rétablir la paix, mais plutôt à former les forces armées de défense du Mozambique (FADM), ou plutôt une partie d’entre elles.

L’EUTM aura pour unique tâche de former plusieurs compagnies de forces spéciales, jusqu’à constituer une Quick Reaction force. Cette mission européenne intervient pour la première fois dans la partie australe de l’Afrique, dans une zone, a priori, calme. Elle est basée dans les casernes mozambicaines des forces spéciales et des fusiliers marins, près de Maputo, la capitale. Le format sera plutôt réduit, environ 120 personnes, dont 2/3 devraient être fournis par les Portugais, déjà présents dans le cadre d’une formation bilatérale, et dirigée par un officier portugais, le général de brigade Nuno de Lemos Pires. Une contribution française serait de un ou deux officiers. En revanche, les forces françaises de la zone sud de l’océan Indien, basées à la Réunion ou Mayotte, pourraient prendre place à des formations ponctuelles et ciblées (par exemple entrainement au tir ou maritime), dans le cadre de détachements d’instruction opérationnelle (DIO). Une participation qui pourrait augmenter avec le temps. Le démarrage opérationnel de la mission pourrait avoir lieu entre fin septembre et fin octobre 2021.

Noël Ndong
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