Selon le programme provisoire de la famille soumis aux proches collaborateurs de l’illustre disparu, la levée de corps de la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire est prévue à cette date en attendant les résultats de l’autopsie réalisée le 20 juillet.
Rudement éprouvée par cette mort inattendue, la famille de feu Mars Kadiombo n’entend pas tirer les choses en longueur. En effet, en attendant d’être fixée sur la cause du décès de leur parent décédé le 16 juillet à l’hôpital Médecins de nuit, elle a déjà envisagé une date pour ses funérailles. Un ami proche a indiqué que le programme définitif sera publié à la suite des résultats de l’autopsie. L’examen a été exigé afin d’élucider le mystère autour de la mort que certaines langues ont attribué à la covid-19, hypothèse récusée par les siens.
Pour l’heure, alors que l’association des comédiens et cinéastes du théâtre populaire est en conciliabule pour les préparatifs des funérailles, les coproducteurs des films Paris à tout prix et Photo ne sont pas en reste. De leur côté, ils tiennent à manifester aussi leur attachement à Mars Kadiombo ou mieux à Yamba Bilonda, qu’ils ont accompagné dans sa démarche de reconversion en réalisateur et producteur dans le monde du cinéma. Ils ont décidé, en tant que « ses proches collaborateurs » de tenir, disent-ils, « notre organisation ». Depuis le week-end, le deuil organisé à Kinshasa se tient à la résidence de l’artiste située dans la commune de Mont-Ngafula. Natif de la province du Katanga, aujourd’hui Haut-Katanga, où il a fait ses remarquables débuts, un deuil est également organisé en parallèle à Lubumbashi, sur l’Avenue Upemba, mais aussi à Kolwezi sur l’Avenue Lumumba dans la Commune de Manika, a fait savoir la famille.
Les humoristes crient de douleur
Parmi les nombreuses marques de sympathie et de compassion adressées à la famille éplorée à Kinshasa, il y a celle du député national Ados Ndombasi. Il l’avait côtoyé sur les planches lors des deux premières éditions du Festival international d’humour Toseka. « Puisse Dieu consoler toute sa famille biologique ainsi que la grande famille des artistes de la RD Congo ! », a-t-il souhaité. Encore attaché à l’univers du théâtre, l’initiateur de Toseka n’est pas resté insensible à l’événement tragique survenu à l’aube du 16 juillet. En quelques bouts de phrases, il a partagé son épanchement lyrique partant d’une mélancolique introduction en soirée : « Ce soir Ados est bien triste... ».
Sollicité pour un témoignage en mémoire du disparu qu’il avait invité à jouer sur les planches de Toseka à ses débuts, Ados Ndombasi a déclaré avoir eu du mal à y croire au début. « Depuis 6heures du matin ..., l’heure à laquelle on m’a annoncé la mort de mon Grand Kadiombo, je me suis bien retenu pensant que c’était un gros fake news made in DRCongo », a-t-il affirmé. Mais au fil des minutes qui ont suivi cette annonce, il a fini par s’y résoudre : « Hélas ! Ce grand Artiste est réellement parti ». Dès lors, il regrette qu’en l’espace d’un mois, « le Théâtre congolais soit à nouveau en deuil ». Pour cette fois, il souligne que l’affliction trop étendue couvre un large spectre, ses ondes sont vivement ressenties de sorte que «les auteurs sont sans mots, les humoristes crient de douleur, les cinéastes sont en pleurs, les réalisateurs ont les mains sur la tête ». Et comme ses homologues « les metteurs en scène en larmes », Ados Ndombasi est confus. « Que dire d’autre ? Bravo l’Artiste... », a-t-il balbutié. Mais au nom des siens, il a promis : « Tu resteras éternel dans nos cœurs ». à titre de rappel de l’œuvre majeure du disparu, à savoir l’imitation de l’Aigle de Kawele, le feu président Mobutu, il a conclu en signe d’adieu : « Merci Kadiombo... Merci notre Maréchal ».