COP 26 : l’Union européenne et la Comifac accompagnent le Congo

Mercredi, Août 4, 2021 - 17:30

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault a échangé le 3 août à Brazzaville avec le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) en République du Congo, Raul Mateus Paula et le secrétaire exécutif de la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac), Chouaibou Nchoutpouen sur l'accompagnement du Congo par ces deux institutions dans le cadre de la COP 26.

Arrivé au terme de son mandat, le chef de la délégation de l’UE, Raul Mateus Paula, est venu non seulement dire au revoir à la ministre, mais aussi exprimer la volonté de son institution d'accompagner le Congo. « Nous avons évoqué la préparation de la COP 26 qui aura lieu à Glasgow en novembre. La ministre y prend part activement notamment à travers la contribution déterminée nationale (CDN) qui est prévue dans le cadre des Accords de Paris. Nous avons fait également un tour d’horizon sur les enjeux dans le domaine de l’environnement. Vous savez que la forêt du Bassin du Congo était considérée comme le deuxième poumon de l’humanité, maintenant il y a un débat parce qu’elle est en train de basculer vers le premier poumon de l’humanité puisque la forêt de l’Amazonie commence à émettre plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’elle n’en conserve », a expliqué Raul Mateus Paula après audience.

Selon lui, le Congo et l'UE ont un partenariat solide et de longue date. L’UE soutient la biodiversité, les aires protégées, les forêts. Il y a un dispositif qui s’appelle CAFI pour préserver les forêts du Bassin du Congo. Ce dispositif est financé par l’UE à hauteur de seize millions d’euros, a signifié le diplomate européen, ajoutant que "nous faisons beaucoup, mais nous ferons encore davantage".

Parlant des tourbières, le chef de la délégation de l’UE a dit que celles-ci sont une richesse énorme dont le Congo et la République démocratique du Congo (RDC) abritent parce qu’elles retiennent une quantité importante du carbone. Si jamais ces tourbières venaient à disparaître, ça sera une tragédie pour l’humanité. Parce qu’elles vont émettre le carbone qui pourrait mettre en péril la planète. Il faut vraiment les préserver, a-t-il insisté. Ce sujet, dit-il, fera l’objet des discussions lors de la COP 26.

La Comifac organisera des sessions parallèles lors de la COP 26

La ministre de l’Environnement a en outre échangé avec le secrétaire exécutif de la Comifac sur le « Projet de déclaration » élaboré à Kinshasa en RDC au mois de décembre 2020. Cette déclaration sera lue lors des rencontres internationales prévues cette année. Les deux personnalités ont également parlé de la question de la participation de la sous-région à la COP 26 à Glasgow. Elles ont souligné la nécessité d’organiser un atelier sous-régional des points focaux du changement climatique pour la sous-région afin d’élaborer la position commune aux États de l’Afrique centrale. « Pendant la COP 26, il sera question pour nous, pour assurer la visibilité de la Comifac et la visibilité de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC) d’organiser des sessions parallèles, d’animer les stands d’exposition et avoir aussi les pavillons là où nous pouvons organiser d’autres événements conjointement », a expliqué le secrétaire exécutif de la Comifac.

Arlette Soudan-Nonault et Chouaibou Nchoutpouen ont aussi arrêté le principe d’organiser après la COP 26 des ateliers de restitution au niveau de la sous-région avec des groupes d’acteurs. Ils ont identifié comme l’un des groupes d’acteurs clés le réseau des communicateurs de l’information environnementale pour l’Afrique centrale (RECEIAC). Il est prévu d'organiser un atelier sous-régional des points focaux changements climatiques pour faire le décryptage des décisions de cette conférence de Glasgow.

« Il était question pour moi de solliciter l’appui de la ministre pour mobiliser les contributions égalitaires du Congo. Nous avons aussi échangé par rapport au fonctionnement du site web de la CCBC et de la Comifac, ainsi que le site web du RECEIAC, comment on peut faire qu’il y ait des interactions au niveau de ces sites web », a conclu Chouaibou Nchoutpouen.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
La ministre de l’Environnement et le chef de la délégation de l’U.E (photo/ ADIAC)
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