Pêche maritime : le Congo veut booster la production locale du poisson

Jeudi, Août 5, 2021 - 18:45

La production du poisson frais a baissé au cours de ces derniers mois, notamment au niveau de la pêche maritime. Les responsables locaux accusent les industriels d’être à l’origine de la surpêche et de l’activité illégale.

La République du Congo ne dispose pas de gros moyens pour assurer le suivi et le contrôle de ce type de pêche au large. Au cours d’une rencontre, le 4 août à Brazzaville, les directeurs départementaux ont sollicité l’appui du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo. Ils espèrent, avec la nouvelle feuille de route de la tutelle, booster le secteur de la pêche.

S’ajoute à l’inquiétude des responsables locaux un récent rapport de l’Institut national de la statistique (INS), qui évoque une chute de production nationale de -23% fin 2020. Une baisse qui peut s’accélérer au cours de cette année. Les experts attribuent cette diminution de la production de poisson à la rareté de la ressource et à des restrictions administratives imposées par les autorités congolaises.

Il faut noter que depuis 2018, le Congo a amorcé la réforme des activités de la mer, afin de moderniser et mieux encadrer le secteur de la pêche. Le pays a introduit le concept « écosystémique » pour pouvoir à terme garantir une pêche durable et permettre à celle-ci de contribuer à la diversification de l’économie. Cette réforme admet quatre types de pêcherie : la pêche scientifique ; la pêche récréative ; la pêche artisanale et la pêche industrielle.

D’autres concepts de la pêche maritime, reconnus au niveau international, ont aussi été introduits dans la nouvelle règlementation nationale. Il s’agit de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN ou INDNR) ; l’assurance qualité pour protéger la santé des consommateurs des produits de la pêche et de l’aquaculture et leurs dérivés ; la création des récifs artificiels ; y compris l’instauration d’un Total admissible de capture en ce qui concerne les quotas de capture.

Tout exploitant bénéficiaire d'un quota est tenu de l'épuiser au cours d’une année civile, sous peine de tomber en annulation automatique dès la clôture de la saison de pêche. Chaque navire capture selon les quantités minimales fixées par voie réglementaire. Lorsqu’il pratique une pêche mixte, portant à la fois sur les groupes d'espèces différentes, il lui est attribué un quota pour chaque groupe d'espèces visées. Des mesures qui nécessitent des moyens techniques et humains pour être appliquées.

Fiacre Kombo
Légendes et crédits photo : 
Du poisson frais à l'étalage/Adiac
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