Face au Sénat, le 4 août, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a laissé entendre que le Congo ne dispose à peine que 5715 personnels soignants sur une population de cinq millions d’habitants.
Au total, il y a 544 médecins, 921 sages-femmes et 4 250 infirmiers, soit 1,16 personnel pour 1000 habitants, a indiqué le ministre. Ce ratio, a-t-il affirmé, est faible et « nous sommes loin d’atteindre la cible de l’Objectif de développement durable numéro 3, celui de la couverture sanitaire universelle d’ici 2030 d’après l’Organisation mondiale de la santé ».
Pour le ministre Gilbert Mokoki, la difficulté principale est d’ordre budgétaire. Cependant, pour combler ce vide, un plan national de développement des ressources humaines en santé est en cours d’élaboration. Un outil important, a signifié le ministre, qui permettra de combler le déficit en personnel soignant pendant plusieurs années.
Ces précisions ont été données en réponse à la question portant sur les difficultés que rencontre le gouvernement dans le processus d’intégration à la Fonction publique des jeunes diplômés sortis des écoles paramédicales des promotions 2012 à 2020 ainsi que sur le sort des 713 postes budgétaires affectés récemment au ministère de la Santé et de la Population.
A propos, il a fait savoir qu’en 2020, lorsque le gouvernement a décidé de recruter 4 515 agents de l’Etat, il a attribué au ministère de la Santé 706 postes budgétaires. « La totalité des dossiers ont été transmis à la Fonction publique pour un recrutement de 268 médecins pour la plupart sortis de Cuba », a-t-il renchéri.
En 2021, un autre quota de 700 places a été affecté au ministère de la Santé qui s’active à finaliser l’aboutissement de ces dossiers.