Bois : des sociétés forestières réfractaires au système informatique de traçabilité

Samedi, Août 7, 2021 - 15:54

Le projet de l’État congolais de déployer un système informatisé de vérification de la légalité du bois coupé au Congo est freiné par certains forestiers. L’administration étudie des stratégies pour pouvoir les intégrer dans le nouveau système de contrôle.

 

Le rapport sur le projet état des lieux et tests du terrain pour le déploiement du Système informatique de vérification de la légalité (SVL) auprès des sociétés forestières a été examiné, le 6 août à Brazzaville, par les experts forestiers. Cette rencontre a permis aux participants, à en croire Pierre Taty, directeur de cabinet de la ministre de l’Économie forestière, d’échanger autour des avancées réalisées sur le terrain et les objectifs à atteindre.

Cette étude de terrain, il faut le préciser, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire(APV) que la République du Congo a signé (2010) avec l’Union européenne. L’accord sur la gouvernance forestière et la transparence dans le secteur du bois prévoit l’installation du SVL dans tous les sites d’exploitation forestière, pour des produits à destination du marché européen.

D’après Childeric Noël Ntamba, le chef de projet, des progrès ont été réalisés sur le terrain en matière de sensibilisation des parties impliquées et de développement du SVL, qui n’est autre que la transcription en langage informatique du concept préalablement développé avec l’équipe des experts. Les résultats du projet état des lieux et tests du terrain pour le déploiement du SVL illustrent ces progrès réalisés et la phase actuelle de déploiement du logiciel.

Le principal défi des autorités est d’arriver à restructurer les administrations forestières locales et leur donner les moyens de contrôle, y compris de continuer à sensibiliser les entreprises forestières au SVL. « La réticence de certaines sociétés forestières aura forcément une incidence sur le déploiement de SVL. Etant donné qu’elles n’ont pas coopéré, nous étudierons la meilleure façon de les ramener dans le système informatisé », a promis Childeric Noël Ntamba.

Cette initiative sur la transparence forestière bénéficie aussi de l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, avec une implication de la société civile locale. Tout comme les partenaires européens, l’agence onusienne a réitéré son engagement de continuer à soutenir l’État congolais.

« La réduction de l’exploitation illégale contribue aux Objectifs de développement durable, en luttant contre la pauvreté, garantissant la sécurité alimentaire, visant à atténuer les changements climatiques, et encourageant une gestion durable des forêts », a signifié Regis Yembé-Yembé, Chargé de coopération forêt et environnement, à la délégation de l’UE au Congo.

Fiacre Kombo
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