Spectacle : le Ballet national congolais présente “Bonzanga ya basi”

Lundi, Août 9, 2021 - 18:51

Organisé par le Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) du ministère de la Culture et des Arts, le spectacle de la nouvelle création du Ballet national congolais a été présenté le week-end dernier au Centre culturel Zola (CCZ), en présence du directeur général des arts, Marcel Ipari.

D’une durée de cinquante minutes dans une mise en scène de Jasmin Kiassafoula, la nouvelle création du Ballet national congolais a été interprétée par dix danseurs, six percussionnistes, un griot et un flutiste.

Intitulée “Bonzanga ya basi” en lingala, ce qui se traduit en français par “ La ténacité des femmes”, cette nouvelle création parle de la vie ruinée dans un village où les habitants, préalablement, vivaient dans l’harmonie, la concorde et la paix depuis très longtemps. Les habitants de ce village pensaient que l'entente allait perdurer. C’était une erreur. Car un jour, l’ambiance de ce village se retrouva à l’envers. L’égoïsme, la jalousie, corrompirent les cœurs des hommes. Le poison de la haine circula parmi eux. Les violentes disputes éclatèrent. Le village se retrouva en grande difficulté. Sa survie était sérieusement menacée. De facto, les femmes s’en alarmèrent. Il fallait réagir. C’est ainsi qu’après concertation, elles décidèrent de faire entendre raison aux fauteurs de troubles à leur manière afin d’éviter la ruine de leur communauté. Elles décidèrent donc de bousculer cette hiérarchie et tout revient à la normale. Grâce aux femmes, la concorde et l’harmonie revinrent dans le village.

Jasmin Kiassafoula, chorégraphe du Ballet national congolais, explique : « Il nous a fallu six mois pour la préparation de cette nouvelle création qui s’appelle “Bonzanga ya basi” parce qu’actuellement partout dans le monde régnaient la jalousie, la haine, l’intolérance, surtout l’égoïsme et l’injustice. Ce sont les femmes qui sont venues mettre fin aux fléaux qui minent ce village. Quand il y a la jalousie, ça amène aux conflits, à l’injustice, à l’égoïsme. C’est tout cela qui m’a poussé à écrire cette création. »

Danseuse talentueuse, Mampouya Opa, membre du Ballet national congolais depuis 1999 jusqu’à ce jour, ravie de cette prestation a indiqué : « Nous avons présenté un bon spectacle dans lequel j’ai joué tous les rôles. Le Ballet national est le patrimoine de la culture congolaise. »

De son côté, Brice Owabira, directeur des archives et de la documentation, et directeur par intérim du Cfrad, a apprécié la nouvelle création du Ballet national congolais à sa juste valeur. « Après un tel spectacle, je ne peux qu’être heureux... En dépit de la pandémie à coronavirus, on a eu quand même cette volonté avec les acteurs de travailler pour produire ce spectacle.  C’est un premier pas, on a encore beaucoup à faire. Je sais qu’avec le concours de tous, nous allons produire encore de beaux spectacles. Déjà nous pouvons se satisfaire du spectacle de ce soir. »

Quant aux perspectives, le Ballet national congolais entrevoit de faire le tour du pays pour montrer le travail qu’ils ont accompli à travers cette nouvelle création “Bonzanga ya basi”, ainsi que faire les recherches pour monter une création.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : prestation des artistes du Ballet national congolais (crédit photo/ ADIAC) Photo 2 : les artistes posant avec les responsables du ministère de la Culture et des arts (crédit photo/ ADIAC)
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