Organisé par le club de lecture éponyme en partenariat avec les éditions Mikanda, le concours dont le lancement a été opéré le 19 juillet court jusqu’au 31 août à 21h59.
Le Prix littéraire Mfumu Buku « est ouvert à tous les Congolais résidant au pays sans distinction d’âge, de sexe ou de religion », a indiqué Landry Mussaka. Soulignant que « la participation est gratuite », le coordonnateur du club de lecture demande aux poètes intéressés d’envoyer un recueil de poèmes inédit à la suivante adresse e-mail : prixmfumubuku@editions-mikanda.org. Et de préciser que l’auteur ne peut participer qu’en soumettant « une œuvre individuelle originale non publiée, non primée dans un concours précédent et doit comporter un titre ». Outre ces précisions, l’on fait également savoir que deux langues sont admises, à savoir que le texte proposé, au minimum quinze pages et trente au maximum, peut être écrit soit en lingala, soit en français. Quant à la présentation du tapuscrit à respecter scrupuleusement, elle s’énonce de la sorte : « une page A4 (interligne 1,5) exclusivement en format word ».
Seuls les trois meilleurs recueils seront primés. Les lauréats vont bénéficier chacun d’un « abonnement annuel dans une bibliothèque de la place et l‘édition du recueil à compte éditeur ». Ce prix est aussi assorti d’une enveloppe dont le montant s’élève à 200 000 FC pour le premier, 100 000 FC pour le second et 50 000 FC pour le troisième.
Mfumu Buku et Mikanda
Le prix de poésie s’inscrit dans le cadre des actions que mène déjà la plateforme littéraire Mfumu Buku en vue d’assurer la promotion de la culture livresque et des écrivains congolais. Emprunté à l’expression lingala à connotation péjorative « Mfumu Buku », elle fait un pied de nez à tous ceux qui l’emploient pour dénigrer les étudiants ou écoliers jugés trop savants ou trop attachés à leurs notes ou livres. Le terme qui a été l’Université de Kinshasa (Unikin) où il a vu le jour s’est popularisé et s’emploie dans une large mesure comme un reproche plutôt qu’un compliment. Le café littéraire Mfumu Buku s’érige alors telle « une sorte de réplique savante qui vient remettre les choses à la normale, redonner à l’esprit de Prométhée et à ce grand esprit de Moni Mambu, à ces passionnés-e du savoir, son rang de noblesse », vous dira son initiateur, Landry Mussaka. Le café littéraire Mfumu Buku se tient au sein de la bibliothèque Coup de pouce où il est né. Des ateliers de lecture et d’écriture y sont organisés chaque dernier samedi du mois.
Quant au partenaire et co-organisateur du Prix Mfumu Buku, le réseau des bibliothécaires congolais Mikanda, créé en 2003, mène son combat pour la promotion du livre en République démocratique du Congo autrement et a un plus large spectre. Elle est conçue comme une grande bibliothèque virtuelle qui s’est construite et consolidée au fil des ans. C’est dès lors « un site internet spécialisé dans l’amélioration de la lecture numérique de livres, regroupant bibliothèques, centres de documentation et autres fonds documentaires privés en République démocratique du Congo ». Mikanda organise des rencontres chaque mois dans le but de faciliter des échanges entre bibliothécaires mais aussi d’envisager d’éventuelles formations de bibliothéconomie. D’un autre côté, il existe le côté édition également actif qui a notamment publié quelques ouvrages le mois de juillet dernier. Il s’agit respectivement de Désir ardent de Dirk Mukupa, Aux astres perdus, recueil de poèmes de Kertis le Banlieusard, Les cicatrices d’un héros de Chad Manda et Chant du soir de Christian Dimanyayi.