Après avoir amené le bateau du handball à bon port, le Comité national olympique et sportif congolais (Cnosc) semble désormais mieux armer pour s’attaquer aux dossiers brûlants des fédérations de judo et disciplines associées, du cyclisme et de ju-jitsu self défense.
Jean Paul Ngaloua, secrétaire général du Cnosc, a défini les règles de jeu lors d’un point de presse qu’il a animé le 23 août. Les élections dans ces trois fédérations seront organisées par le Cnosc. Elles se tiendront avec le corps électoral issu des assemblées générales électives de 2016. « Pendant quatre ans, ces trois fédérations n’ont organisé aucun championnat national, aucune coupe. Puisqu’il en est ainsi, c’est cette base là qui nous manque. Nous prenons les clubs qui ont été aux assemblées générales de 2016 », a-t-il souligné .
Le secrétaire général du Cnosc a invité les clubs retenus par consensus en 2016 à régulariser leur situation auprès de la fédération. «Ils doivent se remettre en ordre. Pour cette assemblée, nous n’allons plus parler de consensus », a t-il déclaré. Il a longuement insisté sur la situation du judo en précisant avoir écarté un critère statutaire selon lequel le candidat à la présidence de la Fécojuda doit avoir le 3e dan. Ce critère a été mis à l’écart pour la simple raison que la Fédération n’a pas été en mesure de fournir à la direction générale des activités sportives un fichier des 3e dan.
« Dans les statuts du judo, il est écrit que ne peuvent être candidats à la présidence que des judokas qui ont le 3e dan. Comment pouvons- nous savoir que M. X ou Y est 3e dan alors qu’il n’y a pas une commission nationale chargée de la passation de ceinture au judo? Nous avons posé la question au directeur des activités sportives s’il avait un fichier qui pouvait nous permettre de déterminer les 3e dan. Malheureusement, la Fédération ne lui a jamais fourni le fichier demandé. Puisque nous n’avons pas la base de référence pour valider ce principe, nous avons écarté ce critère pour cette assemblée générale. Nous accueillons toutes les candidatures », a commenté Jean Paul Ngaloua.
Le Cnosc a affirmé avoir écrit à la Fédération internationale de judo (FIJ) pour mettre définitivement fin au désordre qui règne dans le judo congolais. Car d’après le Cnosc, quand il y a une commission de normalisation, le bureau fédéral n’a plus sa raison d’être. La lettre adressée par l’instance internationale pour valider l’élection contestée de Marien Ikama a été remise en cause par les autorités congolaises.
« Nous l’avons signifié à la Fédération internationale par correspondance du 5 mars. Nous lui avons clairement dit que nous ne marchons pas avec cette attitude et qu’il y avait lieu de rattraper les choses. Le ministère avait également adressé une lettre à la FIJ. Depuis le 5 mars jusqu’à ce jour, nous n’avons jamais eu de réponse de la FIJ », a-t-il indiqué.
Face à ce silence, le ministère qui représente l’Etat et le Cnosc qui représente le Comité international olympique ont décidé de prendre leurs responsabilités en vue de permettre au judo congolais de bien préparer les Jeux olympiques de Paris 2024. « Nous avons les Jeux olympiques de Paris 2024 à préparer et nous devons nous organiser en conséquence si nous voulons voir des judokas participer à cette compétition. Il nous faut attaquer le mal à la racine. Avec le ministère, on a décidé d’organiser cette assemblée générale. Le Cnosc se charge de rendre compte à l’Union africaine de Judo ainsi qu'à la FIJ et nous en tirerons les conséquences » , a souligné Jean Paul Ngaloua, tout en précisant que le ministère et le Cnosc sont supérieures aux fédérations.
Notons que selon le chronogramme, les élections à la fédération congolaise de cyclisme se tiendront le 31 août, celles de ju-jitsu le 2 septembre et de judo le 4 septembre.