Ces résultats constitueront le soubassement des discussions dans le cadre d’une mission conjointe RDC-Angola. Et le Congo, de son côté, prône déjà sur le principe du pollueur-payeur.
Une mission gouvernementale vient de séjourner à Tshikapa, dans la province du Kasaï. Dans ses devoirs, cette dite mission devrait évaluer la situation de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï, et proposer des solutions, ainsi que, dans le cadre de l’aspect humanitaire apporter un réconfort et le soutien du gouvernement aux populations impactées par cette situation.
Cheffe de cette mission gouvernementale, le vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et développement durable (VPM-MEDD) Eve Bazaiba Masudi, répondant aux différentes préoccupations de la presse locale, a fait savoir que cinq territoires et la ville de Tshikapa, soit treize zones de santé sur les dix-huit sont concernées par cette pollution. Dans la situation générale présentée par ce membre du gouvernement congolais, les experts qui l’ont accompagnée dans cette mission disposent d’au moins sept jours pour procéder aux analyses appropriées à travers des prélèvements des échantillons des eaux, des sédiments, pour donner des résultats pouvant déterminer l'implication directe de ces substances polluantes sur l’environnement immédiat mais aussi les conséquences à venir sur les écosystèmes. Et de noter que ce sont ces résultats qui permettront les discussions dans le cadre d'une mission conjointe RDC-Angola, sur base du principe du pollueur-payeur.
La délégation gouvernementale a également sensibilisé la population au respect des différentes mesures de restriction découlant de cette situation. Il s’agit, entre autres, de n'utiliser les eaux des deux rivières infectées jusqu’à nouvel ordre. « Bien que l’eau commence à s'éclaircir, le danger n’était toujours pas écarté. La situation demeure toujours préoccupante, pour le gouvernement congolais...», a souligné Eve Bazaiba.
A la suite de la mission conduite par la VPM Eve Bazaiba, Tshikapa recevra une équipe conduite par le ministre en charge de la Santé, hygiène et prévention, avec un lot important de médicaments notamment contre des cas de diarrhée, des éruptions cutanées et des infections génitales.
Les ministres de la Pêche et élevage, du Développement rural, des Affaires sociales, solidarité et actions humanitaires ainsi que de celui de l’Energie font également partie de cette mission pour non seulement apporter de l’aide humanitaire en terme des médicaments, des vivres secs mais également la construction des forages et l’aménagement des sources d'eau souterraine dans certaines localités de la province ainsi que le renforcement de la capacité en desserte en eau de la Regideso.
Selon des sources, il est indiqué que plus de quatre mille personnes sont touchées par cette pollution.