Promotion du développement en Afrique : la BAD initie une nouvelle politique de financement

Samedi, Septembre 4, 2021 - 12:00

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ainsi que la plateforme de connaissances sur la croissance verte et d’autres partenaires lanceront, le 9 septembre, leur nouvelle politique destinée à intégrer le capital naturel dans le financement du développement du continent.

L'initiative dénommée « Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique », également appelée « Natural capital for African development finance, NC4-ADF », est soutenue par le Fonds mondial pour la nature, le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement, le Programme des Nations unies pour l’environnement et l'Institut international pour le développement durable.

« La stratégie vise à mettre le capital naturel au cœur des économies africaines. Car, la prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-covid-19 », a précisé la directrice de la division analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles de la BAD, Vanessa Ushie.

Justifiant le bien-fondé de ce programme qui s’étend sur la période 2020-2022, l’un des responsables de l’institution financière africaine a signifié que le capital naturel comprend les sols et les ressources de stockage de carbone, tels que l'eau et la pêche. Ils représentent entre 30 % et 50 % de la richesse totale des pays d'Afrique. Mais ils ne sont pas souvent pris en compte dans les mesures économiques comme le calcul du produit intérieur brut. Et en plus, les institutions internationales de développement ne tiennent pas compte du capital naturel dans les projets de financement du développement. Alors que, face au changement climatique, ce capital présente des atouts essentiels pour favoriser une croissance inclusive et verte.

« Le lancement de ce programme se déroulera par visioconférence et sera ponctué par une allocution du vice-président du groupe de la BAD, en charge des questions de gouvernance économique et de la gestion des connaissances », a spécifié Vanessa Ushie, en concluant qu’ils discuteront sur les meilleures pratiques et sur la nécessité d’intégrer le capital naturel dans l'architecture du financement du développement, sans oublier les moyens d’amener les agences de notation à intégrer les considérations de croissance verte et de capital naturel dans les notations de risque souverain et de crédit des pays africains.

Notons qu’au cours de cette rencontre liée au lancement de cette initiative, les différents participants, parmi lesquels des ministres et des responsables d’institutions internationales, échangeront aussi sur les moyens d’établir une vision commune prenant en compte le capital naturel, notamment dans les projets et programmes de développement des institutions multilatérales de développement.

Rock Ngassakys
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