Santé : des données financières fiables pour mieux définir les politiques en la matière

Samedi, Septembre 4, 2021 - 12:00

Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a lancé, le 3 septembre à Brazzaville, la collecte des données pour l’élaboration des comptes de la santé exercice 2019-2020.

L’objectif visé est de permettre à l’Etat de disposer d’un manuel lui permettant de mieux définir les politiques en matière de la santé. Outil d’aide à la prise de décision, les comptes de la santé permettent également d’évaluer les proportions de prise en charge des dépenses, de déterminer les tendances, les dépenses de santé du pays et décrivent les flux des fonds.

« L’objectif que poursuit le ministère, à travers ces opérations de collecte de données, est de produire et de diffuser des données et statistiques actualisées pertinentes et fiables pour contribuer efficacement au suivi et à l’évaluation du plan national de développement sanitaire à tous les niveaux », a déclaré le ministre de la Santé.

« Le but de cette cérémonie est de sensibiliser l’ensemble des acteurs impliqués, notamment les administrations publiques, les partenaires techniques et financiers, les fondations, les ONG et les associations œuvrant dans le domaine de la santé », a souligné Gilbert Mokoki.

Présents à cette réunion, l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé ont réitéré leur accompagnement multiforme en vue du succès de cette opération. Notons que ce ministère a déjà réalisé trois éditions relatives aux comptes de la santé. La première, publiée en 2012, avait couvert les exercices 2009 et 2010. La deuxième a concerné l’exercice 2012, 2013, 2014 et 2015 puis la troisième les années 2016 à 2018.

L’analyse de tous ces comptes a révélé qu’environ deux tiers des subventions de fonctionnement ont été octroyés aux hôpitaux généraux. Très peu de ressources ont été allouées aux formations sanitaires de base, notamment les centres de santé intégrés et les hôpitaux des districts sanitaires.

En rappel, en République du Congo, l’Etat est le principal pourvoyeur des fonds. Quoi qu’importantes, les ressources affectées au secteur apparaissent limitées au regard des besoins en constance croissance. Faire face à ces défis impose une utilisation rationnelle des ressources disponibles.

Cette prise de décisions nécessite que l’on dispose d’informations pertinentes, de qualité et facilement exploitables. Or, dans le contexte actuel, le système d’information sanitaire est encore peu performant en ce qui concerne les données relatives au financement de la santé.

Lopelle Mboussa Gassia
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