L’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda) a organisé, le 6 septembre à Brazzaville, sous l’égide de son président, Guy-Romain Kinfoussia, les assises de sa réconciliation. Invités officiellement à y prendre part, Paul Dihoulou et Dominique Foufoundou, considérés comme principaux acteurs de la dissidence, ont boycotté la cérémonie.
La rencontre s'est tenue sur le thème « UDR-Mwinda : unissons-nous pour garder allumée la lampe de Ya Milos ». Elle a été initiée par la direction du parti afin de réconcilier les anciens cadres et membres l'ayant quitté pour diverses raisons. Le but étant de l’unifier en vue de le rendre plus fort, capable de relever les défis de l’heure.
Sur les lieux, hormis le président du parti, Guy Romain Kinfoussia, Bonaventure Mbaya et quelques autres dissidents qui se sont présentés, les principaux déserteurs ont boycotté la rencontre.
« Nous avons initié ces assises pour réconcilier et réunir tous les membres de l’UDR-Mwinda ayant déserté le parti. A cet effet, nous avions adressé, en bonne et due forme, des invitations à Paul Dihoulou, Foufoundou ainsi qu’à quelques autres de nos camarades mais hélas, ils ne se sont pas présentés », a confié, sous anonymat, un membre de l’UDR-Mwinda à l’issue des assises.
Pour le président de cette formation politique de l’opposition, la réconciliation actée s’inscrit dans le cadre de la redynamisation du vivre-ensemble au sein du parti.« La cérémonie de ce jour est une illustration du vivre-ensemble en paix par le dialogue de bonne intelligence. C’est ce dialogue que nous avons ouvert au sein de notre parti et grâce auquel nous voici tous rassemblés ici. Il nous restera à le réaliser au plan national entre les filles et fils du Congo », a indiqué Guy Romain Kinfoussia.
Joint au téléphone après la cérémonie, Dominique Foufoundou a rejeté en bloc la réconciliation, qualifiant ces assises de « putsch » contre l’UDR-Mwinda. « La réconciliation organisée ne concerne en rien les grandes préoccupations de notre parti. Et ce n’est pas à travers de simples invitations, monnayées et sentimentalistes adressées à tierces personnes qu’il s’essayera de résoudre les attentes du parti. Cette démarche n’est qu’une reconquête de leadership et de légitimité perdus », a-t-il souligné.
Dans un communiqué, l’UDR-Mwinda a fait savoir que la réconciliation organisée visait à redynamiser ses forces en vue de faire face au défi de l’alternance politique et démocratique au Congo. Cette réunification vise aussi à bien préparer les élections législatives et locales de 2022, pour lesquelles le parti tient à participer. Dans son mot de circonstance, le président de l’UDR-Mwinda a réitéré au chef de l’Etat la nécessité de convoquer un dialogue politique sincère. Une occasion propice pour les filles et fils du Congo de discuter et trouver des solutions aux problèmes auxquels la population est confrontée.
Rappelons que l’UDR-Mwinda a été créée en 1992 par feu André Ntsatouabantou Milongo.