Découverte par le grand public dans la série sénégalaise "Maîtresse d’un homme marié" pour son rôle d’Alida, une employée modèle, curieuse et futée en conseils, Françoise Kiyindou, dont le public congolais aurait tant voulu revoir sur le petit écran, n’apparaît pas dans la saison 3 de cette production. Dans cette interview exclusive accordée aux Dépêches du Bassin du Congo, la talentueuse actrice nous en révèle les raisons.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C) : Le public s’attendait à vous voir apparaître dans la saison 3 de "Maîtresse d’un homme marié", mais ce n’est pas le cas. Qu’est-ce qui justifie cela ?
Françoise Kiyindou (F.K.) : A la base, je m’étais installée en Côte d’Ivoire pour suivre des études d’audit en contrôle de gestion. Donc, après le tournage de la saison 2 de la série "Maîtresse d’un homme marié" dans laquelle j’apparais, il avait fallu que je revienne au Congo, mon pays, pour passer des stages et faire quelques formations liées à ma carrière professionnelle. Les choses ne se sont pas faites comme je le voulais. Mais, on essaie de garder le cap. On peut jongler entre la carrière professionnelle et la carrière artistique, mais il faut surtout penser au long terme. Et c'est ce qui justifie mon absence dans la saison 3.
L.D.B.C. : Comment vous êtes-vous retrouvée dans le casting de "Maîtresse d’un homme marié "?
F.K. : La première saison de la série étant terminée, je fais comme toute personne intéressée, je postule pour la deuxième saison. En même temps, j’ai contacté via les réseaux sociaux Kalista Sy, scénariste de la série pour lui faire part de ma grande envie de jouer dans cette fiction. Ce n’était pas gagné puisque les tournages de la saison 2 avaient déjà démarré et pour moi, c’était mon tout premier rôle à l’écran. Durant le temps d’attente, j’ai vraiment été patiente en comptant sur Dieu. Trois semaines plus tard, j’étais contactée avec un rôle concocté pour moi.
L.D.B.C. : Parlez-nous de la suite des événements…
F.K. : Le premier jour où je me présente sur la scène de tournage, je suis face à Marème, rôle principal de la série incarné par l’actrice maroco-sénégalaise Halima Gadji. C’était un grand défi que j’ai su relever, non seulement lors du premier tournage mais surtout jusqu’à la fin de la saison 2 de "Maîtresse d’un homme marié". J’étais tellement à fond que cela s’est remarqué à travers l’appréciation du public et de nombreux retours positifs que j’ai pu avoir.
L.D.B.C. : Etes-vous aussi "kongosseuse" qu’Alida ?
F.K. : Morte de rire, mais pas du tout ! Ce n’est pas toujours facile pour le public de dissocier le personnage et l’actrice en soi. C’est vrai qu’Alida est très curieuse et futée, mais son rôle était surtout d’aider Marème et de l’encourager à se reprendre en main, après avoir été humiliée et condamnée suite à la publication de ses photos dénudées sur la toile. Dans la saison 2, j’étais son bras d’appui afin de la faire passer du statut de maîtresse d’un homme marié à celui d’une femme respectable, responsable et cheffe d’entreprise. En bref, redorer son image.
L.D.B.C. : Qu’est-ce que "Maîtresse d’un homme marié" vous a apporté ?
F.K. : Jouer dans cette série fut une expérience très grandissante. J’ai beaucoup appris du métier, je me suis nouée plusieurs relations, j’ai pu décrocher plusieurs opportunités et contrats. En tout cas, ce fut une très belle expérience que j’ai pu vivre entre fin 2019 et début 2020. Ça reste extraordinaire et mémorable.
L.D.B.C. : Vous rêviez de faire du cinéma un jour ?
F.K. : Je ne m’imaginais pas faire du cinéma. Tout est parti de chez moi. J’avais pour habitude de reprendre les rôles de certains acteurs africains, notamment ceux des séries ivoiriennes "Ma famille" ou "Les guignols d’Abidjan". Les imiter me passionnait jusqu’à ce que je me décide de concrétiser ce désir. Au final, je ne regrette pas mon choix car le métier d’actrice est passionnant et facile à exercer. Je pense aussi que quand on fait ce qu'on aime, ce n’est pas difficile. Tout vient naturellement et les choses se font ordinairement. On libère juste cette envie qu’on a en soi.
L.D.B.C. : Pour terminer, avez-vous des projets en perspective ?
F.K. : Je ne suis pas au Congo définitivement, je repars en Côte d’ivoire où je réside bientôt. Il y a de bons projets qui arrivent, peut-être d’ici à la fin de l'année ou en début d’année prochaine. Pour le moment, je préfère ne rien dire et tout garder au chaud. Le seul indice pour l’heure, c’est que ce sera dans une série que j'apparaîtrai prochainement, peut-être du côté de la Côte d’Ivoire.