Exposition de la Riac 2021 : vingt artistes partagent leur conception d’« Habiter la terre »

Jeudi, Septembre 9, 2021 - 16:45

Le vernissage de l’exposition inaugurale de la 9e édition de la Rencontre internationale d’art contemporain (Riac) s’est tenu, le 8 septembre, à l’Institut français du Congo (IFC) à Brazzaville. Au total, vingt artistes africains venus de dix pays exposent des œuvres autour du thème « Habiter la terre ».

L’exposition inaugurale de la neuvième Riac invite le public à un voyage pictural admiratif dans le hall de l’IFC. Réunissant près d'une vingtaine d’artistes issus de dix pays africains, l’exposition de cette année met en lumière toute leur créativité et leur talent dans des domaines très variés : peinture, photographie, vidéo, installation, performance. Au nombre des exposants, on compte Doff Appolinaire du Tchad, Leuna Njiele et Yvon Ngassam du Cameroun, Olivia Mary de l’Ouganda, Sadek Lamri de l’Algérie, Gbeno Ahikoue Clément du Togo, Cissé Aïssatou du Sénégal, Fhalone Kémi du Bénin, Sarah-Paul Nkounkou, Alegra Nicka, Willy Mpanzou, Teska Konongo, Jum’art du Congo-Brazzaville, etc.  

Des couleurs chaudes aux teintes sombres, de l’acrylique sur toile aux techniques de collage, de par leurs fonds que leurs formes, les œuvres de cette exposition reflètent considérablement le thème de cette année, « Habiter la terre », qui a été inspiré du livre "Habitons la terre" de Christiane Taubira. Les exposants ont tiré plusieurs aspects du livre pour réaliser des œuvres originales et singulières. De nombreux sujets sont donc évoqués : guerre, famine, identité culturelle, vivre ensemble, lutte contre les violences basées sur le genre, rapport entre le corps et l’esprit, religion, politique, beauté, différences culturelles, liberté, égalité, travail, respect et protection de l’environnement, etc. Les créations interrogent notamment sur comment habiter la terre ? Quelles sont les questions assez probantes qui nous dérangent dans la société en tant qu’humains ?

Ce programme artistique porte essentiellement sur le rôle et la place des hommes dans l’espace commun, la terre. Il met en perspective la responsabilité individuelle de chacun face aux crises environnementales, sociales et sanitaires. Il porte également l’idée de promouvoir l’enjeu de la préservation dans l'environnement et la nécessité de vivre ensemble. Des problématiques qui sont aujourd’hui des enjeux majeurs pour l’avenir du monde et pour l’organisation de la société.

Pour Louis Berthelot, directeur délégué de l'IFC et premier conseiller de l’ambassade de France au Congo, l’art a toujours incarné les combats d’aujourd'hui et de demain. « La culture, expression du vivant, au-delà d’être un puissant vecteur d’expression et de revendication, est aussi une puissante arme de paix et de stabilité. Elle permet à une société de faire corps, de se définir et de s'identifier », a-t-il ajouté.

Derrière cette réussite se trouve Bill Kouelany, responsable des ateliers Sahm et initiatrice de la Riac. « Je ne suis pas très discours. Je parle plus par mes actions. Les œuvres sont là. Cela fait neuf ans que nous existons, neuf ans qu’on essaie de se battre. L’aventure continue et on est fière d’être là. Merci à tous les partenaires qui nous accompagnent depuis le début et notamment cette année. Merci aux artistes qui viennent de différents pays internationaux et à toute l'équipe des ateliers Sahm », a-t-elle déclaré.

Notons que la particularité cette année, c’est que la neuvième édition de la Riac devient itinérante. Donc cette exposition ne se stabilisera pas juste à Brazzaville ou dans des enclos des ateliers Sahm. Elle fera le tour des quartiers et de certaines localités du Congo. Pour l’instant, l’exposition est ouverte à tous, jusqu’à la fin de ce mois.

Merveille Atipo
Légendes et crédits photo : 
1- Une toile sans titre de Willy Mpanzou/Adiac 2- Le public assistant aux discours officiels/Adiac 3- Bill Kouelany/Adiac.
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